Selon un rapport, le Cameroun reste à la traîne, en matière de TNT
Selon ce rapport, seul neuf pays africains, majoritairement de culture anglophone ont déjà opéré cette mutation, recommandée par les Nations Unies, et que tous les États étaient sensés finaliser depuis 2015.
Le Malawi, l’île Maurice, le Mozambique, le Rwanda, la Tunisie, le Kenya, l’Ouganda, le Maroc et le Botswana, voici les neufs pays africains à avoir achevé leur migration vers le numérique selon les prescriptions de l’Organisation des Nations Unies. Prévue pour être achevée depuis juin 2015 dans le monde entier, la migration vers la TNT traîne les pas en Afrique, ceci dû au laxisme et à l’absence de volonté de la part des principaux acteurs du secteur des médias et des autorités publiques. À Juin 2022, les signaux analogiques auraient déjà dû être arrêtés et remplacés par les signaux numériques.
Alors que la Côte d’Ivoire, le Benin, l’Algérie, le Sénégal, l’Égypte, le Soudan ou encore le Gabon peuvent espérer atteindre cet objectif malgré les retards d’ici 2024, le Cameroun lui traîne le pas. Malgré la mise en valeur du signal numérique par plusieurs médias, la matérialisation tarde encore à prendre corps. En 2012, un projet y relatif avait été amorcé et défendu par le ministre de la Communication d’alors, Issa Tchiroma Bakary. Il a depuis été abandonné, ou très peu valorisé. Selon le rapport intitulé « Digital Switchover in sub-saharian Africa », la migration ne sera considérée comme achevée qu’à l’arrêt définitif des signaux analogiques.
Il est à noter que le retard dans la migration prive les pays de moyens de diffusion les plus efficaces et moins contraignants. Ceci empêche le progrès au niveau de l’audience, ce qui est important pour les revenus publicitaires et pour la survie des chaînes.