Vision 4: L’ONG Mandela Center international interpelle le gouvernement camerounais
C’est à travers un communiqué rendu publique ce 20 avril 2021 que l’organisation non gouvernementale dénonce le reportage produit par la chaîne ce 19 avril 2021 contre le journaliste Rémy Ngono. Aussi, elle en appelle à la responsabilité des acteurs de médias et en appelle à la réaction du gouvernement camerounais.
Le reportage de Vision 4 sur Rémy Ngono, journaliste camerounais vivant en France ne cesse de faire polémique depuis ce 19 avril 2021 sur les réseaux sociaux et même dans les chaumières. Dans le reportage signé par Raoul Christophe Bia, Rémy Ngono est notamment comparé de façon imagée à un primate. Aussi, des réserves claires sont faites sur son orientation sexuelle. Aussi, le témoignage de certains présumés parents proches du journaliste en service à RFI tendent à confirmer l’un ou l’autre des éléments suscités.
Dans un communiqué signé de son secrétaire exécutif Permanent et rendu publique ce 20 avril 2021, l’ONG Mandela Center dénonce ce reportage en notant « qu’il foule au pied tous les principes élémentaires du journalisme ». Aussi, l’ONG estime que les parents proches de Rémy Ngono qui ont témoigné seraient des « oncles imaginaires qui vont mettre en doute son orientation sexuelle ». Dans cette déclaration de 21 points, l’organisation estime que Vision 4 est « coutumière du fait » et qu’ils s’agit « d’une guerre sans merci que se livrent les frères du clan Ekang Beti du département de la Mefou et Akono » que sont Jean Pierre Amougou Belinga et Rémy Ngono. Selon le même texte, ce reportage qu’ils qualifient « d’immonde, révoltant et choquant » aurait été « commandé directement par la hiérarchie ».
L’ONG ne se contente pas de condamner, elle saisit aussi le gouvernement camerounais qui selon elle « ne saurait aucunement se réfugier derrière la tolérance administrative ». Aussi, elle estime que « la responsabilité de tous ces faits est attribuée au gouvernement du Cameroun en vertu du droit international ». Dans les conclusions, elle recommande aussi « La radiation » de l’auteur du reportage et « l’intervention urgente du ministre en charge de la Communication ».