Interview Fabrice Tientcheu : « J’ai toujours rêvé d’offrir aux camerounais, un média puissant, qui soit le reflet de la vie en entreprise »
À 28 ans, Fabrice Tientcheu est le promoteur et directeur de publication de « Projecteur Magazine ». Déjà présent sur les réseaux sociaux, il a lancé en avril 2023 la version magazine, un bimestriel. Son journal est dédié principalement aux entrepreneurs et aux dirigeants d’entreprises privées et publiques. Médiatude a voulu en savoir plus sur le personnage et son projet.
Interview. Médiatude : Vous êtes le promoteur de « Projecteur Magazine », un média, principalement axé sur les entrepreneurs et les cadres d’entreprises. D’où est partie cette idée ?
Fabrice Tientcheu : Le projet est né en Juillet 2021, alors que je soufflais à peine ma 26ème bougie. Ce projet puise sa source dans mon parcours. Après mes études en Sciences économiques à l’Université de Ngaoundéré, je décide de me frotter aux métiers de la communication, convaincu d’avoir une place à prendre dans cet univers et motivé par l’idée de contribuer au bonheur des autres. Je débute alors par la radio, ensuite la télé avant de me retrouver dans la presse en ligne, où je travaille pour de nombreux magazines « élitistes ». Je remarque en travaillant pour ces médias, que le curseur est toujours pointé sur le dirigeant, le patron et une grande partie de l’entreprise est sacrifiée (les cadres d’entreprises et les employés Lambda). Du coup, les gens avaient la fâcheuse habitude de penser que pour être inspirant et avoir un impact social important, il fallait être CEO d’une multinationale ou Directeur d’une banque. C’est ainsi que nait Projecteur Magazine.
Votre parcours avant Projecteur Magazine ?
J’ai exercé comme communicateur dans plusieurs chaînes Radio communautaires à l’instar de Radio Sawtu Linjiila et Radio Campus, la voix des étudiants de l’université de NGaoundéré. Après les études, je décide de m’intéresser à la rédaction web. Je fais mes classes au sein de diverses rédactions (Kamita, leadeuse magazine, cameroonceo) avant de lancer le Webzine Projecteur Magazine, pour célébrer les cadres d’entreprises, rendre hommage aux acteurs de l’économie sociale (et solidaire) et promouvoir les endroits qui font du Cameroun, la miniature du Paradis.
Pourquoi avoir débuté par un magazine ?
Je ne me suis jamais posé cette question (rires). C’est toujours plus facile de commencer par quelque chose qu’on maitrise plutôt que de disperser son énergie. J’ai toujours été animé par une ambition folle : « offrir au paysage médiatique camerounais, une marque média puissante, qui soit le reflet de la vie en entreprise ». Je me réjouis de constater qu’aujourd’hui, Projecteur Magazine poursuit cette vision et rencontre l’adhésion d’un public bienveillant.
Que représente projecteur Magazine aujourd’hui ?
En quelques chiffres, Projecteur Magazine aujourd’hui c’est plus de 34.000 abonnés sur LinkedIn, c’est une Newsletter avec plus de 14.000 abonnés et ce n’est pas moins de 100.000 visites de notre site web (projecteurmagazine.cm) tous les mois, avec un taux d’engagement à plus de 19 % sur LinkedIn. Nous communiquons essentiellement sur LinkedIn pour une raison simple : le contenu que nous produisons est destiné aux professionnels. C’est un choix que nous assumons même si cela nous coûte une certaine impopularité auprès du grand public. En avril 2023 nous avons mis sur le marché le premier Numéro de notre magazine en version papier (10.000 FCFA) & numérique (téléchargeable librement et gratuitement).
Quelles sont vos ambitions sur le moyen et long terme ?
Sur le long terme, nous voulons créer une Web Tv et accélérer notre déploiement sur les autres réseaux sociaux avec à chaque fois, un contenu adapté aux utilisateurs, qui respecte notre charte éthique. Aujourd’hui, les lecteurs privilégient les formats courts et digestes. La Web tv permettra de satisfaire ce besoin. Nous allons également nous lancer dans l’évènementiel. En tant que promoteur de médias online, nous devons prendre beaucoup de risques. On doit rêver grand, miser gros, être patient & innovant. L’organisation des Evènements corporate constitue une source importante de revenus des médias sérieux dans le monde. C’est notre prochain challenge ! Enfin, nous comptons organiser des journées métiers au sein des Universités et des grandes écoles du Cameroun. L’idée c’est de préparer les jeunes étudiants aux réalités de l’entreprise. Quand on est plus jeune (entre 4 et 8 ans), on idéalise sur son avenir, les avis sont très affirmés en ce qui concerne les choix de carrière.