Bruno Bidjang est libre

Le journaliste et directeur général des médias du groupe l’Anecdote a été libéré ce 23 août 2024 en matinée après six mois de prison, même si ses ennuis judiciaires sont loin d’être terminés.

Bruno Bidjang retrouve le dehors après six mois passés à la prison principale de Kondengui. Arrêté le 7 février 2024 par le Secrétariat d’État à la Défense (SED), il avait été transféré le 23 février dans les geôles de Kondengui, pour « propagation de fausses nouvelles », suite à la publication d’une vidéo sur ses réseaux sociaux, où on le voit critiqué l’inaction des Camerounais face à l’augmentation des prix du carburant.

Le journaliste avait plaidé coupable lors de sa première audience dans le cadre de cette autre affaire le 14 mars 2024. Et ce n’est qu’après quatre mois derrière les barreaux, que le Tribunal militaire, a fini par le condamner, le 11 juillet 2024, à six mois de prison ferme comme l’avait requis le parquet. Il ne lui manquait donc que deux mois à tenir.

Dans un communiqué ce 23 août, Le Groupe L’Anecdote réaffirme « son engagement infaillible à toujours promouvoir, les valeurs qu’incarne la République du Cameroun ».

Bidjang n’est pas au bout de ses peines judiciaires

Désormais libre, Bruno Bidjang, doit encore faire face à une affaire qui le tourmente depuis bientôt deux ans : la sempiternelle affaire Martinez Zogo. Le journaliste y comparaît libre et y est inculpé pour « conspiration de torture d’arrestation et séquestration ». Depuis son ouverture le 25 mars 2024, le procès piétine. Il a d’ailleurs connu un septième renvoi le 19 août 2024. Et semble être en défaveur des 17 accusés. Le recours sur la demande du dossier de procédure qu’avait formulé certains avocats de la partie défenderesse avait été rejeté en appel, lors de l’audience de fin juillet 2024.