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« Est-ce qu’on s’imagine que c’est le Cameroun, qui est respecté […] qu’on est en train de mettre à nu sur le plan de la démocratie ? », a interrogé André Marie Biboum sur Canal 2

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Invité de l’émission LE DÉBRIEF DE L’ACTU le 23 octobre 2024, le président de l’association Afrique Sans Sang a réagi à la vidéo de torture de l’artiste Longue Longue, tout en faisant une analyse du timing et du message transmis à travers la publication de ladite vidéo. Il a essayé de faire un rapprochement avec les élections présidentielles de 2025.

La vidéo, datant de 2019, montre l’artiste Longue Longue en train d’être torturé par des hommes en civil encore non identifiés. Bien qu’ancienne, elle a fait surface et a été massivement relayée sur les réseaux sociaux et dans les médias, provoquant une vague d’indignation. L’une des personnes qui se sont indignées dans les médias est André Marie Biboum, invité LE DÉBRIEF DE L’ACTU sur Canal 2.

Pour André Marie Biboum, cet incident ravive les mauvais souvenirs des abus de pouvoir au Cameroun. « Naturellement, ça me renvoie un peu aux propos du chef de l’État. Il avait bien dit qu’on n’a plus besoin de rester dans le maquis pour s’exprimer, les Camerounais doivent aujourd’hui sortir du maquis pour s’exprimer librement. Et je crois qu’il a toujours été celui-là qui voulait qu’il y ait une véritable ouverture démocratique au Cameroun. Ça me rappelle également les années 90, lorsque nous étions à l’université, certains gendarmes égarés se permettaient de nous torturer pour nous démontrer qu’ils sont plus forts que nous. Même si nous sommes à l’université et qu’eux ils ont le CEP, ils vont nous rouler dans la boue pour montrer qu’ils sont plus forts que nous », a-t-il rappelé.

Il s’est surtout interrogé sur les motivations de cette publication, en évoquant deux thèses : « Premièrement, je me dis, parmi les bourreaux, il y en a un peut-être qui est en train d’opter pour sa conversion personnelle, il se dit : j’ai tellement fait du mal et je ne voudrais plus que ça se répète. Alors il peut faire balancer cette vidéo pour dire voilà ce que nous faisions hier et que je vais condamner aujourd’hui afin que cela ne puisse plus se faire. Deuxième volet, quel projet les gens ont-ils à balancer une telle image à pareil moment ? Soit c’est donc pour montrer que nous n’allons jamais accepter que les gens prennent position et des positions qui vont à l’encontre de ce que nous voulons. Alors que ceux-là se tiennent bien sinon, à la veille des échéances électorales, nous serons prêts à torturer les gens comme nous voulons et rien ne va nous arriver », a-t-il interprété.

Sur un ton grave, il a souligné les conséquences de la diffusion de cette vidéo sur l’image du pays à l’international. « Est-ce qu’on imagine que c’est le Cameroun qu’on est en train d’exposer aux yeux du monde entier ? Est-ce qu’on s’imagine que c’est le pays du président Biya, qui est respecté de par le monde entier, qu’on est en train de mettre à nu sur le plan de la démocratie, de la liberté d’expression ? Le Cameroun, aujourd’hui, a signé des conventions à l’échelle internationale qui visent à protéger les libertés d’expression, qui visent à protéger l’être humain dans sa dignité. Je crois, à mon avis, que là nous avons franchi ce qui n’était pas franchissable. Et ce ne sont pas les Camerounais aujourd’hui qui sont en train de voir cette image, c’est le monde entier », a-t-il déploré.

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