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Affaire Martinez Zogo : l’ouverture des débats encore repoussée

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Alors qu’elle devait enfin s’ouvrir ce 2 décembre 2024, la phase de discussion orale du procès sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo a été une fois de plus mise en suspens. Le procès en lui-même, le 12e du genre, a été renvoyé au 23 décembre 2024.

Il faudra encore attendre deux semaines pour espérer voir toutes les parties concernées par l’affaire Martinez Zogo présenter leurs arguments aux juges. La phase des débats, qui devait enfin débute au cours de l’audience du 2 décembre 2024 au tribunal militaire, a été une fois de plus reportée. Elle pourrait peut-être s’enclencher le 23 décembre 2024, jour de la prochaine audience, soit la 13ᵉ du genre.

Une procédure ralentie par des recours

Le tribunal militaire attend en effet le verdict de la cour d’appel concernant le recours engagé notamment par les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga, Bruno Bidjang, Justin Danwe, et Maxime Eko Eko, contre la décision rendue par les juges le 11 novembre 2024. Cette dernière rejetait notamment les « 12 violations de droit » dénoncées par les défenseurs de Jean-Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang au cours de l’audience du 30 septembre 2024.

Mais même la décision de la cour d’appel risque de se faire attendre plus longtemps que prévu. Les avocats, qui affirment avoir interjeté appel dès le lendemain de leur revers, soit les 12 et 13 novembre 2024, déplorent que la version physique de la décision prise par les juges le 11 novembre 2024 « n’est toujours pas arrivée à la cour d’appel du Centre ».

« On ne sait pas ce qui se passe. La décision a été rendue le 11 novembre, nous avions 48 heures pour faire appel et 15 jours pour poser notre mémoire. Jusqu’à aujourd’hui [2 décembre 2024, ndlr], nous n’avons pas de jugement. On n’a pas l’expédition. À quoi on joue ? », s’est interrogé Charles Tchoungang, conseil de Jean-Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang, au micro de Vision 4.

Des retards qui interrogent

« Qu’est-ce qui se passe ? On nous sort des théories du genre : « la machine à taper, etc. ». Ce n’est pas une explication. La loi est claire : elle dit que le jour où le jugement est rendu, le factum doit être prêt. Donc, en un mois, le tribunal militaire veut dire qu’il n’a pas les moyens de dactylographier une décision de justice ? Tout se passe comme si on voulait nous empêcher de motiver notre mémoire et de critiquer la décision. […] La question que je pose tout le temps, et je continue de la poser : « Qui a peur de la vérité dans le dossier Martinez Zogo ? Qui a peur ? » », a déclaré l’avocat.

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