« Ce n’est pas Paul Biya qui a convoqué le sommet de la CEMAC, c’est le FMI qui l’a imposé ! » a déclaré Souley Onohiolo sur Cam 10 Télévision
Invité dans l’émission C’L’HEURE présentée par Rosalie Nguessele sur la télévision « Républicaine » le 16 décembre 2024, le journaliste s’est exprimé au sujet du sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC qui s’est tenu à Yaoundé.
Le 16 décembre 2024, le Cameroun a accueilli les Chefs d’Etats membres de la CEMAC pour un sommet « extraordinaire ». Sur la table, la situation économique « préoccupante » de la sous-région, marquée par un niveau d’endettement « élevé ». Un problème qui, selon Paul Biya, nécessite une « solution » puisque, « si rien n’est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et pour notre sous-région ». Pour Souley Onohiolo, aucun chef d’État de la CEMAC n’a pensé à convoquer cette rencontre, bien que conscient des enjeux.
« Ce n’est pas Paul Biya qui a convoqué le sommet de la CEMAC, c’est le FMI qui l’a imposé ! Ce sommet, c’est un peu comme s’il y avait un court-circuit chez vous : vous voyez comment le frigo prend feu, vous êtes là, vous dormez, pourtant les indicateurs montrent que vous êtes en train d’être victime d’un incendie… Je veux dire par là qu’il y a une mauvaise gestion […] Il y avait tellement d’indicateurs qui montraient qu’on est dans une zone rouge, mais où était la conférence des ministres des Finances pour se réunir ? Où étaient les commissions de veille pour dire attention ? Que faisait le président en exercice de la CEMAC [Faustin-Archange Touadéra] ? Est-ce qu’il est juste figuratif pour courir co-présider un sommet extraordinaire ? Ça, c’est le problème de fond…»
Et d’ajouter : « Quand vous voyez le président là, est-ce qu’il est encore capable d’impulser un certain leadership ? Ce n’est plus possible. Ça veut dire que tout ce sommet a été préparé pour nous […] Les gens se sont réunis, ils ont préfabriqué des solutions qui n’ont pas été réfléchies, tout ça, ce sont les diktats du FMI. Ils disent : Vous allez faire ceci. Donc, à la suite de ce sommet, vous allez voir que la vie va être plus dure parce que ces institutions vont nous faire du chantage, vont davantage nous presser pour récupérer rapidement ce qu’ils ont à récupérer… »