« Jamais je n’ai dit que Marc Brys n’était pas bon », a affirmé Samuel Eto’o sur RFI
Face à Christophe Boisbouvier dans LE GRAND INVITÉ AFRIQUE, publié le 19 décembre 2024, le président de la Fecafoot a abordé les polémiques entourant la nomination de Marc Brys, actuel sélectionneur des Lions indomptables. Il est également revenu sur les résultats de l’entraîneur : « Ses victoires sont les nôtres, ses défaites aussi sont les nôtres. »
Aujourd’hui à la tête de la Fédération Camerounaise de Football, l’ancien capitaine des Lions a expliqué que son opposition ne portait pas sur les compétences de Marc Brys, mais sur le respect des procédures légales. « Écoutez, personne n’a dit qu’il était mauvais, mais il y a des règles, et ces règles doivent être respectées », a déclaré Eto’o, soulignant l’importance des statuts de la FIFA, de la CAF et de la Fecafoot.
« Il y a un décret qui est là, qui donne des pouvoirs à la Fédération Camerounaise de Football, mais beaucoup plus loin, il y a les statuts de la FIFA, de la CAF et de la Fédération Camerounaise de Football qui donnent les pouvoirs au comité exécutif et à son président de choisir son sélectionneur… Je ne rentre pas dans le jugement s’il est bon ou pas. Jamais je n’ai dit qu’il n’était pas bon parce que je ne le connaissais pas. Donc je ne peux pas juger quelqu’un que je ne connais pas. »
Samuel Eto’o a rappelé la logique de son projet initial visant à privilégier les talents locaux, comme cela avait été le cas avec Rigobert Song : « Nous avons voulu nationaliser le banc de touches parce que nous nous sommes dit qu’on n’avait pas besoin d’aller chercher notre expertise ailleurs. Et nous avons connu beaucoup de problèmes avec les sélectionneurs étrangers qui venaient et qui traînaient tout le temps la fédération camerounaise et un peu plus loin l’État du Cameroun dans les tribunaux où au final l’État se retrouvait en train de payer des sommes pas possibles. Nous nous sommes dit, nous allons donner l’opportunité aux Camerounais de bien faire le travail. Et je pense qu’au-delà des commentaires que nous pouvons avoir, l’ambiance qui a été une ambiance difficile, le sélectionneur Rigobert Song, dans des conditions particulières, a rempli ses missions. Il a qualifié le Cameroun in extremis à Blida. Il a qualifié le Cameroun pour la CAN. Nous avons eu une CAN difficile. Il a commencé les éliminatoires que le sélectionneur Marc Brys a continué. Donc il y avait déjà un résultat qui était là dans des conditions difficiles. »
La résolution d’accompagner Marc Brys
Le président de la Fecafoot a également indiqué qu’il n’était pas dans son intérêt de voir l’équipe nationale perdre, que ce soit sous Marc Brys ou un tout autre sélectionneur. « Aujourd’hui le Cameroun gagne. Mais imaginez-vous, si le Cameroun ne gagnait pas, qui devait être responsable de la situation ? C’est la question qu’on doit se poser… Personne n’a jamais dit que ce monsieur [Marc Brys] était bon ou pas. Du moins, de mon côté, comme président de la Fédération Camerounaise de Football, parce qu’avant son arrivée au Cameroun, je n’avais jamais entendu parler de ce monsieur. Et Dieu sait que je connais quand même le monde du football et je connais plusieurs grands entraîneurs qui ont gagné, qu’on connaît, qu’on discute régulièrement. Donc, il est arrivé là, nous allons tout faire pour qu’il atteigne les objectifs que nous avons en commun. Ses victoires sont les nôtres, ses défaites aussi sont les nôtres. Parce qu’il ne faut pas oublier quelque chose, les fédérations en Afrique vivent grâce aux victoires des équipes fanions. Parce que quand vous êtes qualifiés à une CAN ou à une phase finale de la Coupe du Monde, vous avez un prize money qui vous permet de construire des stades, qui vous permet de construire un siège… », a-t-il souligné.
Pour Samuel Eto’o, le respect des lois reste central : « C’est la loi qui nous permet de vivre ensemble (…). À la fin de la journée, il faudrait qu’on dise : « Monsieur le Président de la Fédération Camerounaise du Football, vous n’avez pas fait votre job » et que je sois sanctionné. »
