« À la CRTV, ce qu’on te demande de faire, tu fais seulement », a déclaré Rose Epie dans TRAVELLING
Lors de l’émission dédiée aux hommes de médias diffusée sur Vox Africa le 18 décembre 2024, l’ancienne présentatrice s’est confiée sur ses conditions de travail à la télévision publique.
Arrivée à la CTV (ancêtre de la CRTV) en 1984, Rose Mbolé Epie a animé de nombreux programmes phares de la chaîne tels que MONDAY SHOW, TÉLÉPODIUM, TROPICANA et, plus tard, TAM-TAM WEEK-END. Et certaines parmi ces émissions lui avaient été « imposées ».
« La direction m’avait donné la responsabilité de présenter TÉLÉPODIUM. J’ai dit que je ne peux pas parce que c’est l’émission de Kemayou, mon ami […] J’ai dit : ‘Kemayou, c’est mon ami, il va penser que je veux prendre sa place.’ Et le directeur adjoint m’a dit : ‘C’est nous qui te demandons de le faire. À la CRTV, ce qu’on te demande de faire, tu fais seulement.’ Je n’ai même pas eu le temps de rencontrer Kemayou. »
Plus tard, la direction lui avait également confié l’émission MONDAY SHOW de Becky Ndive, pour essayer de la mettre au « même niveau que VENDREDI SHOW ». Une autre décision qui l’avait mise en difficulté avec la présentatrice vedette de l’époque, assure-t-elle.
« Becky Ndive, c’est ma grande sœur. Vous me refaites le même coup qu’avec Elvis Kemayou et, heureusement même, qu’il était déjà parti. J’ai dit que je ne veux pas de problème, mais on m’a répondu que c’était un ordre […] Le lundi, quand Becky arrive, on lui dit : ‘Non, ce n’est pas toi qui présentes, c’est Rose qui va présenter.’ La façon dont elle m’a regardée, ça m’a beaucoup touchée. J’essayais d’expliquer, mais c’était peine perdue. »
La journaliste a aussi fait part de ses collaborations ratées avec Saint Lazare Amougou et Foly Dirane. « Bien que Saint Lazare Amougou soit un monsieur admirable avec énormément de talent, il ne savait pas travailler avec les autres. Quand il commençait à parler, il oubliait que tu étais là. Je suis partie voir le directeur des programmes pour dire : “Non, ça ne marche pas.” […] Même chose avec Foly Dirane aussi, ça ne marchait pas […] c’était un one-man show. »
Aujourd’hui retraitée, Rose Épie déplore le fait que la CRTV actuelle ne reconnaisse pas ceux « qui l’ont bâtie ».