Affaire Martinez Zogo : l’audience renvoyée pour la quatrième fois
Le procès sur l’assassinat de l’ancien chef de chaine de Radio Amplitude FM (103.3 Yaoundé), qui se tenait le 27 mai 2024, a été à nouveau renvoyé par le Tribunal militaire de Yaoundé, et ce « après seulement une quinzaine de minutes ».
Ayant commencé à 11h10 minutes le troisième procès de l’affaire Martinez Zogo s’est achevé à 11h25 minutes. Même si celui-ci connait certes des avancées, aucun avocat (ni de la partie civile ni de la défense) n’a pris la parole ce 27 mai 2024, à la salle d’audience.
Le public n’a eu droit qu’à la lecture des décisions du Tribunal militaire de Yaoundé, concernant les demandes formulées lors des dernières audiences par les hommes de droit.
En ce qui concerne, la demande de la « copie du dossier d’instruction », introduite notamment par les avocats de la partie civile et de la défense, le colonel Jacques Misse Djone, président du Tribunal, a refusé que ces derniers « entrent en possession de ce document », apprend Médiatude. Un « non », que le juge a également prononcé sur la demande de « levée des scellés sur le corps de Martinez Zogo » pour une nouvelle autopsie, qu’avaient notamment formulée les avocats du « Pape des Médias » et de l’ancien Dgre. Le président du Tribunal a trouvé que cette « demande était tôt et il l’a jugée prématurée ». Il a par ailleurs « donné un délai de 10 jours aux avocats pour faire appel au niveau de la cour d’appel du Centre ».
En rappel, 17 personnes dont le patron du groupe l’Anecdote Jean Pierre Amougou Belinga, son journaliste Bruno Bidjang, l’ancien directeur de la Recherche extérieure (Dgre) Maxime Eko Eko et Justin Danwé, l’ancien directeur des opérations de la Dgre, comparaissent dans le procès de l’affaire Martinez Zogo. Concernant les cas de Jean Pierre Amougou et de Maxime Eko Eko, ils sont inculpés pour « complicité de torture par aide », Bruno Bidjang quant à lui, l’est pour « conspiration de torture, d’arrestation et de séquestration » tandis que Justin Danwé, soupçonné d’avoir dirigé le commando qui aurait appréhendé l’animateur, est notamment inculpé pour « complicité d’assassinat ».