« Au Cameroun, les gens négligent beaucoup de business », a déploré Philippe Simo sur Canal 2
Invité dans l’émission L’ARÈNE diffusée ce dimanche 15 septembre 2024, l’entrepreneur et le créateur de la plateforme d’INVESTIR AU PAYS s’est exprimé sur le thème « migrations : partir ou rester… pourquoi ? ». D’après lui, de nombreux Camerounais qui vont s’installer à l’étranger, « sans vision », peuvent bien générer des revenus tout en restant au pays.
Depuis plusieurs années, la migration vers les pays occidentaux, notamment le Canada, ne cesse de croître. D’après le journal ECOMATIN, le Cameroun figure parmi les 10 principaux pays d’origine des nouveaux immigrés, avec plus de 11 000 Camerounais ayant rejoint le Canada en 2023. Dans une vidéo publiée sur INVESTIR AU PAYS, Philippe Simo souligne également que le Cameroun se classe au troisième rang mondial en termes de nombre d’immigrants dans ce pays. Un phénomène largement motivé par la quête de meilleures conditions de vie. Selon l’entrepreneur, « de nombreuses opportunités sont négligées par les Camerounais », qui peuvent pourtant générer des revenus tout en restant au pays.
« Au Cameroun, les gens négligent beaucoup de business, parce qu’ils les considèrent comme petits. Prenons par exemple les beignets-haricots. On est d’accord qu’il n’y a pas assez de lieux où on les vend ? Je suis allé dans plein d’endroits à Yaoundé, et je n’en ai pas trouvé… Ce que je veux dire par là, c’est que, le jour où un Chinois ou un Libanais prendra cette histoire au sérieux jusqu’à créer une chaîne de beignets-haricots au Cameroun, on verra combien il fera avec ça[…] le problème également c’est le manque de vison. Par exemple quand une maman commence à vendre les beignets haricots, le but est de s’occuper de sa famille et envoyer ses enfants à l’école et tenez vous tranquille elle fera ça toute sa vie, parce que c’était ça sa vison. Il y a quelqu’un qui a dit un jour : « un homme n’accomplit pas au-delà de sa vision ». Si vous avez une grande vision, si vous pensez que vous pouvez devenir milliardaire, vous vous battrez à un niveau où celui qui pense seulement devenir millionnaire ne se battra jamais », a assuré l’invité de Rodrigue Tongué.
En ce qui concerne l’essor de cette activité, il pointe également d’un doigt accusateur les ingénieurs camerounais, puisque selon lui, ils ne font pas assez d’efforts pour « résoudre les problèmes des Camerounais ».
« On a une école comme Polytechnique, je me demande ce que les polytechniciens font ? C’est supposé être leur rôle de résoudre les problèmes du quotidien. Comment se fait-il qu’il y a 15, 20 ans, ma grand-mère faisait des beignets et on se levait à 4 h pour tourner la pâte et faire les beignets au feu de bois, et aujourd’hui les mamans se battent encore avec le feu de bois pour faire des beignets. Ça n’a pas de sens. Cela veut dire qu’il faudrait apporter un peu de technologie. », a-t-il conclu.