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« Avec l’enlèvement du sous-préfet d’Idabato, j’ai eu l’impression que l’État était à genoux », a confié Guy Hervé Fongang sur Equinoxe TV

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Dans l’émission EQUINOXE SOIR, le mercredi 19 mars 2025, le directeur de publication du journal The Politics Hebdo s’est exprimé suite à la libération de Roland Ewane, l’administrateur relâché après six mois de captivité.

Le 17 mars 2025, le représentant du chef de l’État dans l’arrondissement d’Idabato, région du Sud-Ouest, a retrouvé la liberté après plusieurs mois. Sa libération fait suite à de longues négociations entre les autorités et ses ravisseurs. D’après Guy Hervé Fongang, si l’État camerounais n’avait pas pu obtenir ce dénouement, cela aurait été perçu comme un aveu d’impuissance.

« On est très heureux de savoir que, pour une fois, le Cameroun a pris ses responsabilités. […] Aucun Camerounais normalement constitué ne pouvait être serein face à la disparition du représentant du chef de l’État, sans qu’on ne parvienne à le retrouver. Les sous-préfets ont souvent des gardes du corps, ils disposent du permis de port d’armes et bénéficient de plusieurs dispositifs de sécurité. Maintenant, les Camerounais lambdas comme moi se demandaient : si, dans un État, on peut enlever tout un sous-préfet et que rien ne se passe, cela signifie que l’État est à terre. Paul Valéry disait : Si l’État est fort, il nous écrase ; s’il est faible, nous périssons tous. Avec l’enlèvement du sous-préfet d’Idabato, beaucoup ont eu le sentiment que l’État était à genoux. », a-t-il declaré.

Selon lui, contrairement à d’autres situations, le gouvernement a pris les choses en main. « Le Cameroun a inventé ce qu’on appelle la diplomatie de l’absence, l’art d’être souvent absent là où il faut être présent. […] C’est pour cela que le Cameroun, autrefois considéré comme la locomotive de l’Afrique centrale, est en train de perdre son influence. […] Cette locomotive semble désormais n’être qu’un slogan creux et vide, car le Cameroun n’assume pas son leadership. Le tigre ne brandit pas sa tigritude, il saute sur sa proie. […] C’est un happy end, car la situation commençait à trop durer. Six mois, c’est quand même beaucoup. On se demandait si nous étions encore dans un État gouverné…», a-t-il jugé. 

D’après Guy Hervé Fongang, les autorités ont eu raison de négocier. « Je fais partie de ceux qui pensent que l’idée selon laquelle on ne négocie pas avec les terroristes est un afrorisme totalement défraîchi. Il faut déconstruire cela et dépasser cette vision, car affirmer notre leadership passe aussi par la capacité à parler avec tout le monde. », a-t-il estimé.

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