Chantal Tuile donne des nouvelles de lui : « Après je suis allé aux USA où j’ai eu un droit d’asile »
6 mois après sa récente lettre adressée à Paul Biya dont la teneur était : «Lettre de dénonciation contre votre fils pour Harcèlement, Intimidation et Menaces», le journaliste suspendu à vie au Cameroun refait surface et parle de ses projets, de son procès contre le DG de la CNPS… Il commente également le récent Discours du Président Biya
On avait presque plus attendu parlé de Chantal Roger Tuile et de ses affaires en relation avec le DG de la Caisse nationale de Prévoyance sociale, CNPS, qui ont fait le buzz dans les réseaux sociaux et les médias nationaux.
Dans une interview accordée au journal en ligne JournalDuCameroun et publiée le 14 septembre 2019, Chantal Roger Tuile est revenu longuement sur sa vie après son fameux feuilleton médiatique et judiciaire. Le journaliste qui avait décidé de publier en Juillet 2017 un dossier sur les salaires des directeurs généraux des sociétés d’État dont celui de Mekulu Mvondo disait par la suite craindre pour sa vie au Cameroun. « Par après je suis allé aux Etats Unis où j’ai eu un droit d’asile, où des amis m’ont accordé toutes les conditions pour que j’aille me reposer. Maintenant je suis revenu au Cameroun pour affronter les procès. J’ai eu 6 procès intentés par le DG de la CNPS tous pour des motifs fallacieux, chacun. (…) Le peuple entier, la nation a vu toutes les preuves que nous avons fournies pour tenter d’expliquer qu’on ne peut pas s’amuser avec l’agent des retraités » fait-il savoir à Journal Du Cameroun.
Le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif qui connaissait du litige a clos les débats le 19 juillet 2019, apprend Médiatude. « Depuis un mois le DG, du moins ses envoyés, ont pensé qu’il fallait qu’on fasse la paix. Ils m’ont exigé devant le juge qu’il fallait qu’on rédige une lettre d’excuse pour qu’il retire toutes les procédures. J’ai rédigé la lettre contre un franc symbolique. La semaine dernière on m’a signifié qu’il faut que j’emmène les chefs supérieurs de mon village, qu’ils viennent se mettre à genoux devant le DG de la CNPS, à la CNPS et à sa résidence pour qu’on m’empêche d’aller en prison. » Confie Roger Chantal Tuile qui souhaite laisser finalement tout entre les mains de Dieu. « Il faut qu’on sache qu’il y a le temps de Dieu et le temps des Hommes mais surtout qu’il y a un Dieu pour les faibles. »
Sur ses perspectives, alors que ce procès semble être désormais dans le registre du passé, le journaliste annonce son départ du Cameroun pour la France. « Je suis revenu au Cameroun cela va faire 3 mois maintenant. Je vais repartir à Paris, parce que le conseil national de la Communication a interdit la Tribune de l’Est à vie depuis 3 ans et que moi-même, Roger Chantal Tuile, Dp de ce journal, je suis interdit d’exercer le métier, le seul, que j’ai appris. » confie t-il. « C’est une première au monde où on interdit un journal à vie, où on interdit à quelqu’un de faire son métier »
Le discours du Président s’adressait d’abord à l’opinion internationale et sans doute à Monsieur Kamto.
Dan cet entretien accordé à Journal Du Cameroun, le journaliste et homme politique a également donné son avis sur le discours du président Biya du 10 septembre. « J’ai peur de ne pas partager l’enthousiasme de plusieurs politiciens et de l’opinion publique générale. Je vois tout le monde s’enthousiasmer sur la perspective du Dialogue national. Premièrement le dialogue veut dire échanger sans contrainte de ce qu’on fera des conclusions. C’est des personnes qui échangent sur un point de vue. Pour le cas d’espèce c’est le point de vue du président de la république. (…) Ce discours d’adressait d’abord à l’opinion internationale et sans doute à Monsieur Kamto. Parce qu’on ne l’a pas perçu assez mais il a dit, ‘vous venez de m’élire massivement je vais continuer à travailler auprès de vous’. Ça s’adressait à Monsieur Kamto. [Le Président dit] tu n’as pas été élu, c’est moi l’élu du peuple.»