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« Est-ce qu’on a fait une étude pour avoir la nocivité de ces produits [éclaircissants] ? », se demande un militant du RDPC dans « Le débat », sur Afrik-Inform TV

Le communicant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), présent sur le plateau de l’émission « Le Débat » qui s’est déroulée le lundi 22 août, a estimé que la décision du ministre de la Santé publique interdisant les breuvages n’a pas lieu d’être.

Charles Elie Zang, a pris le contre-pied du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie, à l’origine de l’interdiction des produits cosmétiques composés de mercure et de l’hydroquinone. Représentant du Rdpc, lors de l’émission « Le Débat » qui a été diffusé, le lundi dernier sur la chaîne Afrik-Inform Tv, il a estimé que l’action de son camarade de parti était insensée.

« On fait comment des produits qui ne sont pas fabriqués de manière industrielle comme les corticoïdes, Hydroquinone. Parce que là on attaque le secteur industriel qui est déjà connu. Et des produits qui utilisent ces produits, (permettez-moi le pléonasme) pour blanchir la peau. On fait comment du “Ndjangsang” ? parce que le nom “Ndjangsang”, c’est ce qu’on vend au marché central, au marché Nkoulouloun, au marché de Bepanda, […], là où la femme vanu marché, prend écrase, met dans son lait de toilette […], qu’elle se oint avec, elle devient brune », a-t-il tonné.

« Qu’est-ce qu’on fait de ces produits-là ? (Première question). A-t-il (Minsanté) eu une étude de la nocivité – de Hydroquinone? du Mercure ? et des corticoïdes ? sur la peau des camerounaises [..] Est-ce qu’on a fait une étude pour avoir la nocivité de ces produits (éclaircissants] ? ou c’est parce que les blancs ont dit que ce n’est pas bon, nous aussi ont dit que ce n’est pas bon », s’en est-il outré dans l’extrait de son passage diffusé au journal de 20 H d’Afrik Inform, le lundi dernier.

« Combien de camerounaises sont mortes des produits qui décapent la peau ? »

Charles Elie Zang était vraiment très remonté contre son camarade de parti. Il pense qu’interdire aux adeptes des produits éclaircissants fait obstacle à la Démocratie, que d’après lui, le Rdpc prône.

« Il y a des filles qui sont brunes qui se portent très bien. Vous avez donné des chiffres de 70%, 45%, 55% […] Faut qu’on comprenne que quand on a demandé la liberté dans la démocratie, ça s’accompagne de tout, comment allez vous empêcher à une adulte consentante avec son propre corps de devenir Brune ? », a-t-il ironisé. Et de prétendre que le ministre de la Santé publique a pris sa décision ex-nihilo, sans avoir pensé au chômage que cela pourrait engendrer.

« Combien de camerounaises sont mortes des produits qui décapent la peau ? Donnez-nous les chiffres que de faire une guerre à des entreprises qui emploient des familles où on est en période de rentrée scolaire. Donnez-nous les chiffres », a déclaré le militant du parti au pouvoir.

Pour rappel, le ministre de la Santé publique a interdit « l’importation, la commercialisation et la distribution des produits cosmétiques à base de mercure de l’hydroquinone et de ses dérivées ».

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