« Le chiffre de 7 845 622 inscrits que Elecam avance est le même depuis 1992 », a déclaré Xavier Beleme Anang sur Equinoxe TV
Invité dans l’émission EQUINOXE SOIR sur la chaîne bleue, le militant du Front pour le Changement au Cameroun (FCC) s’est exprimé sur le dernier nombre d’électeurs enregistrés par Elecam tout au long de l’année 2024.
Selon les chiffres publiés le 30 décembre 2024 par Elections Cameroon (Elecam), l’organisme en charge des élections, 7 845 622 Camerounais, y compris ceux de l’étranger, se sont inscrits sur les listes électorales au cours de l’année 2024. Pour Xavier Beleme Anang, ces données ne sont pas crédibles car, selon lui, « Elecam est l’émanation du comité central du RDPC ».
« Tous les membres d’Elecam sont des membres du RDPC. Les dernières nominations le prouvent. Or, c’est un organe qui est censé être indépendant pour assurer la régularité et la sincérité des élections au Cameroun. Elecam est un organe qui est à la solde du parti au pouvoir. Le chiffre [7 845 622 inscrits] que vous avancez est le même depuis 1992 », a déclaré le militant du FCC.
« Pour avoir une prospective électorale, il faut d’abord connaître la démographie. Il faut savoir combien nous sommes avant de commencer à faire des projections, que ce soit sur le plan économique, politique ou tout autre plan. Quand on veut faire de la prospection, il faut qu’on ait de vrais chiffres […]. Il faut au moins que nous sachions combien nous sommes dans le pays. Le dernier recensement de la population date de 2005, dont les résultats sont sortis en 2010 », a-t-il poursuivi.
De plus, Xavier Beleme est convaincu qu’à travers ces chiffres, Elecam fait de la « manipulation ».
« Le directeur des élections au Cameroun (Erik Essousse, ndlr) a dit, le 31 août, en annonçant les chiffres provisoires, qu’il y avait 120 000 Camerounais qui n’ont pas d’empreintes digitales, donc le système biométrique n’a pas pris en compte leurs inscriptions. Quelques temps après, il a réintégré ces personnes. Et le 30 décembre 2024, au lieu de publier les listes électorales, il a publié des listes dans les antennes communales, ce qui est en violation avec la loi. Et maintenant, au lieu de 120 000 personnes, il y a encore 270 000 qui ont disparu du fichier électoral […]. Vous voyez donc que tout ça, c’est de la manipulation. En vrai, il n’y a jamais eu d’élections au Cameroun, c’est un semblant d’élections, mais en réalité, c’est une nomination administrative », a-t-il tranché.
