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Nouvelle lettre de Cyrille Kemmegne de la CRTV : « Qu’ai-je donc fait de si grave ? »

Après avoir dénoncé dans une première lettre l’interdiction systématique des manifestations des partis politiques de l’opposition et le système de gouvernernance au Cameroun, le journaliste de la CRTV qui se trouve actuellement en Europe a remis ça le 4 novembre 2019 sur son compte Facebook. Cette fois Cyrille Kemmegne se dit « Pourchassé ».

Le chef service de l’information de la CRTV Sud qui a décidé de ne plus « se taire », estime que depuis sa première sotie il reçoit des menaces.

Médiatude vous propose quelques extraits 

« Qu’ai-je donc fait de si grave si j’ai humblement déploré en des mots simples le choix malheureux du régime Biya de faire de tous les Camerounais des martyrs? Qu’ai-je donc fait de si grave si, en tant que citoyen ayant tous les droits et tous les devoirs, j’ai condamné le fait pour ce régime d’aider les Camerounais, quels qu’ils soient, à souffrir au quotidien le martyre ? »

« Qu’ai-je donc fait de si grave si j’ai proposé à quelques égarés intellectuels en mal de notoriété et en attente des nominations, de ne plus célébrer les silences présidentiels ? (…) Qu’ai-je donc fait de si grave pour que Yaoundé me promette désormais la mort? (…) Qu’ai-je donc fait de si grave pour qu’ils me traquent? Qu’ai-je donc fait de si grave pour qu’ils me promettent la matraque? Qu’ai-je donc fait de si grave pour que contre moi, ils se déchaînent? »

« Qu’ai-je donc fait de si grave pour qu’ils ne comprennent pas que j’ai seulement eu à cœur de crever l’abcès en décriant leur politique fataliste ? Qu’ai-je donc fait de si grave si je leur propose des solutions empreints d’amour? »

« Qu’ai-je donc fait de si grave si je leur rappelle fort opportunément que la liberté d’aller et de venir, la liberté d’expression, la liberté d’association et les autres libertés ne sont pas des sujets dont il faut encore débattre ? (…) Qu’ai-je donc fait de si grave quand je donne un coup de pied dans la fourmilière Cameroun dont les dirigeants disent à l’unanimité<<TANT PIS>> ? »

« Tout compte fait, je suis en harmonie avec Dieu, mon peuple et ma conscience. À tous ceux qui n’ont toujours pas compris le sens de mon combat et me promettent la mort dans les jours qui viennent, je propose cette petite phrase qui pourra, je l’espère, éclairer leurs lanternes : « CHAQUE INSTANT DE LA VIE EST UN PAS VERS LA MORT » »

Les différentes sortie du journaliste continue de surprendre plus d’un, parce que l’auteur est non seulement en service à la chaîne publique, mais aussi, il est réputé comme un partisan du président de la République à qui, il a consacré un livre intitulé « Paul Biya parle au Cameroun, à l’Afrique et au Monde ».

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