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Samuel Wazizi est mort en détention, annonce Equinoxe TV

Selon Equinoxe Télévision ce 2 juin 2020, le journaliste est mort en détention des suites de blessures et après son arrestation

Accusé de collaboration avec les séparatistes, le journaliste en service à la Chilen Music Télévision à Buea était incarcéré dans un lieu inconnu sans aucun droit de visite depuis le 02 août 2019.

« Samuel Wazizi est mort selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire. Après son arrestation à Buea, il a subi des sévices à tel point que son état de santé s’est dégradé. Transféré à Yaoundé pour une prise en charge, il a succombé à ses multiples sévices » décrit Cédrick Noufele ce 2 juin.

Pendant plus de 300 jours, ses avocats et sa famille avaient épuisé toutes les options légales pour le voir, en vain. Avant la déclaration de sa mort, des groupes de défense des droits et des journalistes comme le Comité pour la protection des journalistes, le CPJ, avaient demandé sa libération en vain. «Depuis le début de l’affaire, les autorités camerounaises ont bafoué leur obligation légale d’accorder à M. Abuwe Samuel (alias Wazizi) ses droits à une procédure régulière en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Droits (Charte africaine) », déclarait récemment l’American Bar Association.

À la fin du mois de juillet 2019, Samuel Wazizi, présentateur du journal en pidgin sur la Chilen Music Télévision à Buea présente une émission sur la crise dans les régions dites anglophones. Ce programme est alors considéré de par son contenu comme une émission propagandiste pro-sécessionniste par les forces de sécurités qui embarquent le journaliste le 02 août 2019, pour une destination inconnue.

De son coté, Reporter Sans frontières demande aux autorités camerounaises de faire la lumière sur cette affaire. « La détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelles le concernant nous font craindre le pire, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Si ce journaliste est encore vivant, rien ne justifie qu’il soit détenu par l’armée sans accès à ses proches ou à ses avocats et sans avoir été présenté à une cour de justice. Sa détention s’est effectuée en dehors de toute procédure légale et au détriment des principes de droit les plus élémentaires. Si aucune preuve de vie n’est fournie et que le journaliste n’apparaît pas lors de l’audience ce jeudi, les craintes sur son sort n’en seront que renforcées. Nous demandons aux autorités camerounaises de mettre fin à ces longs mois de silence en faisant toute la lumière sur cette affaire. »

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