« Si Paul Ngouare Kindji indique que mon collègue a perçu 34 millions en 10 ans, ce n’est pas une accusation », a affirmé Joël Meyolo sur Vision 4
Invité dans l’émission CLUB D’ÉLITES le 26 janvier 2025, l’historien a réagi aux accusations selon lesquelles c’est lui qui aurait passé la commande de l’article sur Jean Calvin Aba’a Oyono, sous l’influence du ministre Jacques Fame Ndongo.
Après avoir porté plainte contre le directeur de publication du journal Réalités Plus pour diffamation, Jean Calvin Aba’a Oyono a eu droit à une demande d’excuses le 23 janvier. En plus « d’implorer le pardon » de l’universitaire, Paul Ngouare Kindji a affirmé avoir été manipulé par une « élite politique du Sud ». Suite à cela, des propos attribués à Jean Calvin Aba’a Oyono ont circulé sur les réseaux sociaux, dans lesquels il indique que cette élite du Sud serait Joël Meyolo.
Interrogé à ce sujet sur le plateau de CLUB D’ÉLITES sur Vision 4, l’historien a déploré les sorties de Jean Calvin Aba’a Oyono « après que le ministre d’État fait l’annonce du paiement de la prime du quatrième trimestre ». Il a surtout tenu à clarifier les accusations de malversations dans la gestion des primes de recherche : « Si un directeur de publication fait un article dans lequel il indique que mon collègue a perçu 34 millions depuis 10 ans, ce qui est tout à fait logique, ce n’est pas une accusation. C’est-à-dire que, si on fait le cumul entre chargés de cours et de maîtres de conférences, ça fait à peu près ça. Pour les chargés de cours, c’est 680 000 francs tous les trimestres. Pour les maîtres de conférences, c’est 860 000. Si vous faites ça en 10 ans, ça fait 34 millions qu’il a perçue pour faire la recherche. C’est son droit. Donc, c’est une polémique inutile », a-t-il affirmé.
Joël Meyolo a également expliqué pourquoi son nom a été cité dans cette affaire : « Si vous allez dans les groupes constitués essentiellement d’enseignants du supérieur, vous comprendrez pourquoi mon nom peut être facilement cité. Je suis proche du ministre d’État. Mon hyperactivité dans ces groupes, mon soutien affirmé au chef de l’État, fait de moi une cible logique. Et donc, pour moi, il peut dire ce qu’il veut, ça ne saurait déstabiliser celui que je suis. »
L’historien a conclu en situant les responsabilités dans cette polémique : « Ce qui est amusant dans l’affaire, c’est que quand vous vous attaquez au paiement de la prime, ce n’est pas au ministre Fame Ndongo que vous vous attaquez uniquement parce que le ministre Fame Ndongo ne paye pas la prime. C’est le ministère des Finances qui paye la prime. Est-ce que dans sa dénonciation, dans le fait qu’il dise que rien n’est payé, les gars des Finances ne peuvent pas dire qu’on envoie la preuve de ce que vous avez perçu de l’argent ? »
Jean Calvin Aba’a Oyono n’a pas encore fait savoir s’il arrête les poursuites judiciaires contre Paul Ngouare Kindji ou non.