Une évacuation sanitaire pour Amadou Vamoulké ?
Face à l’état de santé du journaliste qui se dégrade selon sa famille, des voix se lèvent pour réclamer cette mesure.
Incarcéré depuis 2017 pour détournement de deniers publiques, l’ancien directeur vit en prison « un véritable enfer » déplorent des associations, avec une santé fragile notamment. Face à ceci, la famille du natif de l’Extrème Nord Cameroun a à plusieurs reprises, sollicité un transfert à l’étranger pour « réaliser certains soins qui ne sont pas disponibles au Cameroun ». Cette requête longtemps restée sans réponse, vient d’obtenir le soutien de l’organisation Reporters Sans Frontière.
L’ONG de défense des droits des journalistes invite le gouvernement camerounais à faciliter l’évacuation de l’ancien haut responsable.
Après plus de trois ans de procédure, RSF dit dans un communiqué publié le vendredi 13 septembre, avoir eu accès à deux rapports médicaux dont les conclusions sont « unanimes » écrit l’organisation. « Le premier, réalisé par l’hôpital central de Yaoundé, recommande ‘une évacuation dans un centre spécialisé’ justifiée selon les médecins par ‘un plateau technique limité et la sévérité de l’affection neurologique’ dont souffre le journaliste. Une analyse et des recommandations partagées par l’hôpital américain de Paris à qui le dossier médical d’Amadou Vamoulké a été transmis pour avis. Dans le certificat consulté par RSF, le professeur et neurologue Hervé Taillia, estime que l’homme de 69 ans présente ‘un tableau déficitaire des deux membres, sévère et évolutif’ qui nécessite des examens et des traitements ‘qui semblent difficiles à réunir sur place’. Il recommande une ‘hospitalisation en France’. » Rapporte RSF.
Reste encore cependant, que cet avis soit suivi.
Rappelons que, Amadou VAMOULKE a fait l’essentiel de sa carrière à Cameroon Tribune dont il fut le directeur général, avant d’être nommé en 2005 comme DG de la Cameroon Radio and Télévision ( CRTV ). Il restera à ce poste jusqu’en avril 2016. Il doit se présenter lundi 16 septembre pour la 22e fois devant le Tribunal criminel spécial qui le juge pour des crimes économiques.