Affaire Marielou Simo: le président en exercice de la CEMAC interpellé
Ceci est contenu dans une correspondance publiée par l’organisation ADISI ce 06 avril 2023. Elle est adressée à Faustin Archange Touadera, président en exercice de la CEMAC.
Le 03 avril 2023, la journaliste Marie-Louise Simo, ancienne du quotidien Le Messager et rédactrice en-chef du site www.datacameroon.com s’est rendue à Libreville au Gabon pour des activités professionnelles, dans le cadre de la formation qu’elle devait diriger au profit des journalistes des médias Urban FM et la Voix du Nord. A sa descente d’avion, elle a été « retenue, puis séquestrée » sans véritable raison par les autorités aéroportuaires gabonaises. Son passeport lui a été retiré, ainsi que son téléphone. Le prétexte qui a été utilisé serait qu’elle jouit du statut de journaliste. Enfermée dans des conditions jugées « inhumaines », elle a finalement malgré les justificatifs présentés, été raccompagné dans l’avion devant la reconduire au Cameroun.
Cette situation a créé un véritable tollé dans l’opinion camerounaise, ceci d’autant plus que récemment encore, le Cameroun accueillait la conférence des chefs d’Etats de la CEMAC, où le problème de la libre-circulation des personnes et des biens au sein de la communauté a été abordée. Face à cette situation, l’organisation ADISI-Cameroun pour laquelle travaille la journaliste a exprimé son mécontentement. Dans une correspondance adressée le 6 avril 2023, l’organisation saisit Faustin Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et président en exercice de la CEMAC, pour dénoncer cet acte qualifié de « séquestration ». Tout en contestant les actions des autorités gabonaises, ils dénoncent l’inaction de la CEMAC face à de tels actes, et promettent d’engager des mesures de rétorsions, notamment « appliquer la réciprocité en matière de violence » ou en « organisant des campagnes de sabotage contre l’Etat gabonais ».