Bruno Bidjang à l’Esstic, pourquoi pas à l’Issam ?
Le directeur adjoint de Vision 4 a récemment été admis en filière journalisme de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication, Esstic. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre et salive. Entre félicitations et encouragement certains se demandent pourquoi l’homme-lige de Jean-Pierre Amougou Belinga n’a pas choisi de rejoindre l’institut fondé par son patron. Le présentateur de CLUB D’ÉLITES a justifié son choix. Focus
Ce que l’Issam propose
Sur ses dépliants, l’Institut supérieur des sciences, arts et métiers (Issam), en termes de cycles d’études, a presque tout comme l’Esstic, l’école d’État qui forme les journalistes camerounais et d’Afrique centrale depuis 1970. Excepté le cycle Bts qui n’existe pas dans l’école dirigée par le professeur Alice Nga Minkala, la spécialité journalisme de l’Issam propose aussi des formations en Licence et en Master.
De plus, selon les témoignages des étudiants, Jean-Pierre Amougou Belinga a misé gros sur le personnel enseignant de la filière journalisme. La plupart sont des professionnels de l’information et experts en communication « recommandés par le Ministère de l’Enseignement supérieur », garantit un étudiant, qui reprend les paroles du coordonnateur de la filière journalisme. Ces professionnels, forment en radio, presse écrite, télévision et quelquefois en cyber-journalisme, comme à l’Esstic.
En plus, selon les récents résultats au BTS, l’Issam est compté parmi les meilleures écoles de formation privées au Cameroun, en seulement quatre ans d’existence. L’institut supérieur de Minkan a obtenu environ « 75 % de réussite en 2022 », confiait Louis Marie Fongang, un représentant de l’institut, sur le plateau de TOUR D’HORIZON le 11 juillet 2022. L’école fait partie des très rares à disposer d’un complexe sportif et d’un bus de transport pour les étudiants. La formation à l’Issam a même un bonus, elle se déroule aussi le soir dès 16h pour les Licences et les masters, ce qui pourrait être un avantage pour Bruno Bidjang.
« 10 millions pour les meilleurs étudiants »
Jean-Pierre Amougou Belinga le promoteur et président du Conseil d’Établissement de l’Issam met souvent en prime, la somme de 10 millions de Fcfa pour les 10 meilleurs étudiants qui « se font remarquer par leur abnégation, leurs sacrifices, leur pertinence académique », si l’on se fie à ses dires, le mercredi 4 octobre à l’occasion de la cérémonie de la rentrée académique 2022-2023, de l’établissement. En outre, actuellement les travaux d’une bibliothèque à hauteur de 500 millions de Fcfa se poursuivent. « Nous devons construire d’autres infrastructures à l’Issam en partenariat avec des institutions internationales telles que la chine », a fait savoir Jean Pierre Amougou Belinga au micro de sa chaîne Vision 4 le 4 octobre 2022.
Autant d’éléments dans l’école privée qui n’ont pas pu retenir l’attention de Bruno Bidjang, l’un des hommes de confiance de Jean-Pierre Amougou Belinga. Il a préféré recommencer à zéro à l’Esstic.
« Comparé à l’Esstic, l’Issam est en arrière, on n’a pas de matériel »
Et un tel choix rend perplexe les journalistes en devenir de l’école de Jean-Pierre Amougou Belinga. « C’est vrai que la décision de Bruno Bidjang me fait un peu douter de mon choix. Je me dis que s’il a choisi l’Esstic, c’est peut-être parce que c’est mille fois mieux que l’Issam et que là-bas, il y a une formation plus approfondie. Pour moi, c’est la seule explication. Personnellement son choix m’a rendu perplexe. Comparé à Esstic, I’Issam est en arrière, on n’a pas de radio, pas de télévision, pas de presse écrite, ce qu’il y a sûrement à l’Esstic. Côté enseignant on peut quand même se vanter. », affirme une étudiante qui a requis l’anonymat.
« L’arrivée de Bruno Bidjang à l’Esstic est comme une prise de conscience »
Si cette dernière fait valoir des notes plaintives, un étudiant de l’École supérieure des Sciences et techniques de l’information et de communication, pour sa part, approuve le choix de Bruno Bidjang. « Selon moi, l’arrivée de Bruno Bidjang à l’Esstic est comme une prise de conscience. Nous savons tous que la première école qui forme en journalisme, c’est l’Esstic. Son diplôme vaut plus cher que les autres. Le retour à l’Esstic de Bruno Bidjang est une bonne chose. Ça va lui permettre de booster son Cv, afin qu’il soit aussi respecté à l’échelle mondiale. Les enseignants de l’Esstic ont une plus grande renommée. Ils ont vécu pas mal d’expériences sur le terrain, ce qui fait que sur le plan académique ils sont bons. S’il faut parler en termes de qualité d’enseignement, l’enseignement de l’Esstic est bien au-dessus de celui des instituts privés. », confie Placide Mbia, étudiant du niveau 2 journalisme.
« Je ne voulais pas le BTS »
Joint par Médiatude le 6 septembre 2022, Bruno Bidjang a assuré qu’il ne voulait pas du diplôme « Bts ». L’école de son patron propose pourtant aussi de suivre un « cycle long ». Cycle qui préserve de l’examen du Bts, même si les frais de scolarité sont plus onéreux que ceux de l’Esstic.
Pour certains observateurs, la présence de Bruno Bidjang à l’Issam aurait pu aider l’école à ratisser large.