Canal+ Afrique: démission de l’équipe de «Ciné Le Mag» après une censure
Les férus du Talk-show 100% cinéma sont certainement étonnés de ne pas le retrouver sur les écrans depuis quelques temps. Cette absence est causée par la démission de l’équipe du programme. Et pour cause, Le 23 juin dernier, Annabelle Lengronne invitée avait cité sur le plateau le nom de la militante anti-racisme Assa Traoré comme une figure inspirante. Un nom qui selon l’équipe aurait « dérangé » les producteurs du magazine.
En effet, selon Claire Diao, l’émission aurait été interrompue en plein tournage par l’un des responsables de la chaîne depuis le 23 juin dernier parce qu’une intervenante aurait présenté l’activiste antiraciste Assa Traoré comme une » figure féministe inspirante ».
Durant l’enregistrement du programme, le mardi 23 juin 2020, alors que la présentatrice demandait à l’invitée « quelle est la femme noire qui vous inspire? », l’actrice d’origine sénégalaise Annabelle Lengronne, l’invitée en question, répondit « Assa Traoré ». Une réponse qui sonne faux aux oreilles du ce haut cadre de la chaîne, qui a instantanément stoppé l’enregistrement, à en croire l’actrice de « Filles de joie » qui s’est exprimé sur l’affaire. Fait curieux, l’extrait avec la réponse d’Annabelle Lengronne a été supprimé au montage lors de la diffusion du programme le 11 juillet 2020, affirme Claire Diao dans un post sur Facebook. Une censure vue d’un mauvais œil par les journalistes de l’émission qui s’estiment « muselés » et qui démissionnent finalement après moultes actions de pression et les menaces d’éviction par la production.
Une nouvelle qui est loin de réjouir l’opinion publique et le monde africain du septième art notamment avec les réactions de la réalisatrice franco-marocaine Simone Bitton et le Festival Lumières d’Afrique, qui sont montés au créneau afin de dire leur indignation et exprimer leur soutien aux membres de l’équipe de Ciné Le Mag Afrique, absente des écrans depuis lors.
Le programme s’éteint ainsi -pour le moment, après 82 épisodes et 2 années de diffusion ; laissant les fidèles téléspectateurs à travers le continent, orphelin du rendez-vous hebdomadaire.