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Denis Nkwebo était en contact avec Samuel Wazizi

Critiqué pour n’avoir pas apporté son soutien à temps au journaliste de la chaîne régionale Chillen Media Television (CMTV), le président du syndicat national des journalistes du Cameroun affirme que son organisation était en contact avec Samuel Wazizi : « il nous a dit craindre pour sa vie »

Le décès du journaliste avait été révélé par la chaîne privée Equinoxe TV, qui a indiqué que le journaliste était mort durant son transfert à Yaoundé à une date inconnue, citant des “sources proches de la haute hiérarchie militaire” dans son journal de 20h du mardi 2 juin. Elle a ensuite été confirmée par le président du Syndicat national des journalistes camerounais (SNJC) qui a appelé à la mobilisation des journalistes. La sortie du journaliste a été vivement critiquée par certains internautes.

Le syndicat est resté en contact avec Samuel

Denis Nkwebo

« Dès le jour de l’arrestation de Samuel WAZIZI, le SNJC était mobilisé. 06 membres du SNJC ont rencontré les enquêteurs et le commissariat. Le syndicat est resté en contact avec Samuel. À notre dernière conversation, il nous a dit craindre pour sa vie. Par la suite nous n’avons plus eu de retour officiel jusqu’à son décès. » a-t-il fait savoir à ABK Radio ce 4 juin.

« Un syndicat est encadré par la loi, elle ne donne pas la possibilité aux hommes de média de former un commando et de sortir de force un détenu. Si vous avez un problème judiciaire, ça ne concerne pas le syndicat. Il peut vous accompagner durant ce moment. Nous sommes comme des avocats pour nos membres, pas des juges. En Afrique nous sommes reconnus comme le syndicat qui défend le mieux les intérêts de nos journalistes. Nous réussissons parce que nous avons une démarche méthodique et respectueuse des lois. » rajoute-t-il.

Un collectif Justice for Wazizi

Joint par Reporter Sans frontières, RSF, un responsable militaire de premier plan, très proche de l’affaire, a également corroboré l’information, indiquant que le journaliste “malade” était mort, sans donner plus de précisions. Contactée par RSF, une source de l’hôpital militaire de Yaoundé a affirmé que « le corps du journaliste était arrivé lundi à la morgue “sous forte escorte” », apprend Médiatude.

Dans une déclaration conjointe le 03 juin, Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) et la Cameroon Association of English-Speaking Journalists (CAMASEJ) ont dénoncé un « comportement revanchard du pouvoir et de l’armée sur le journaliste ». Le SNJC et CAMASEJ annoncent la constitution d’un collectif « JUSTICE FOR WAZIZI » sur ce décès. Il exige la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire toute la lumière sur cette mort, et demande que soit communiqué à la famille et à l’opinion : le lieu, la date exacte, l’endroit où se trouve la dépouille ainsi que les circonstances de ce décès au plus tard le 4 juin 2020 à 18 heures. « Avec toute l’émotion soulevée par la nouvelle de la mort de WAZIZI, nous avons essayé de calmer les tensions. Nous avons mis sur pied le collectif #justiceforwazizi. Aujourd’hui le gouvernement a le temps de réagir sur cette affaire, nous donnons le temps à ce dernier de répondre Aux questions essentielles : où est le corps de WAZIZI ? Comment est-il mort ? Dans quelles conditions ? » explique Dénis Nkwebo à ABK Radio.

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