« En étant au ComEx de la CAF, j’espère changer les choses », a souhaité Samuel Eto’o sur TV5 Monde
Dans une interview accordée au média international le vendredi 14 mars 2025, le président de la Fédération camerounaise de football s’est exprimé pour la première fois après son élection au comité exécutif de la CAF. Il a également présenté ses idéaux pour le football camerounais et africain.
Le 12 mars, au Caire, Samuel Eto’o a été élu par acclamation membre du Comité exécutif de la CAF. Une élection qui aurait pu ne pas avoir lieu si le TAS n’était pas intervenu, le 7 mars 2025, pour demander annulation de l’exclusion de sa candidature par la Confédération africaine de football. Pour l’ancien numéro 9 des Lions Indomptables, cette élection marque une nouvelle étape dans la concrétisation de ses ambitions.
« C’est un rêve de gamin, j’ai toujours voulu servir le football. Je l’ai fait en tant que joueur sur le terrain, puis je suis entré dans l’administration. Je pense que, pour tout dirigeant, l’ambition est de servir au niveau de la CAF. Je remercie tous mes pères qui m’ont fait confiance pour accompagner le leadership du président Motsepe […] J’espère changer les choses en étant au ComEx. Je ne suis pas élu comme président de la CAF mais comme membre du comité, dirigé et géré par le président Motsepe. Ce qui est certain, c’est que, à travers sa vision, je serai toujours partant pour apporter plusieurs solutions afin qu’il prenne les meilleures décisions pour les victoires de notre continent. C’est la contribution que j’apporte à ce ComEx. Et comme moi, il y a d’autres passionnés de football qui veulent voir l’Afrique atteindre un grand niveau. Je suis convaincu que, tous ensemble, sous le leadership du président Motsepe, nous allons faire avancer le football africain. »
Selon lui, il est dans l’administration du football pour impulser une nouvelle dynamique sur le plan national, et continental, n’en déplaise aux « réfractaires du changement ».
« Vous ne pouvez pas contenter 100 % des gens, mais il faut atteindre 80 à 90 % […] En Afrique, on vous combat généralement quand vous apportez de nouvelles idées. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de personnel. Il y a une rupture que j’ai proposée à l’Assemblée générale de la Fédération, le 11 décembre 2021. Les membres m’ont fait confiance, et c’est sur cette base que je travaille, rien d’autre… Je ne fais ni plus ni moins. Très souvent, quand les gens me critiquent, je leur rappelle qu’en décembre 2021, 99 % des Camerounais jubilaient après mon élection, et aujourd’hui, ces mêmes 99 % se réjouissent de mon élection à la CAF. Il est impossible d’empêcher ceux qui sont réfractaires au changement de faire du bruit, mais ont-ils raison ? Je dis non…».
Depuis son arrivée à la tête de la Fecafoot, l’ancien attaquant des Lions Indomptables affirme avoir toujours mis les footballeurs au centre de son projet. « Ce qui nous réunit autour du football, ce sont les footballeurs […] durant mon mandat, nous avons décidé de mettre les footballeurs au centre de tout, en demandant simplement aux présidents de club de payer les salaires…Pourtant, certains refusent, car ils ont l’habitude de ne pas le faire, et ils crient partout […]. Je ne veux pas être parmi ces dirigeants camerounais qui voient les équipes nationales passer dix ans sans gagner ou qui tolèrent des joueurs de 25 ans en U17 […] Je veux pouvoir regarder les gens droit dans les yeux et débattre d’égal à égal […] Dans le championnat camerounais, nous sommes proches d’avoir des équipes compétitives au niveau continental. Mais pour cela, il y avait une série d’actions à mettre en place… », a-t-il expliqué.
