Interview

Francis Jamel Laplage : « Je ne suis pas un nomade des médias »

L’animateur, nouvelle recrue du jeune projet éditorial For You média se confie à Médiatude. Il revient sur les évènements marquants de sa carrière professionnelle : ses débuts à radio Siantou, son départ de Canal2, et même son arrivée manquée à Vision  4. Une trajectoire impressionnante pour cet homme de média qui confie n’avoir que le CEP ET le BEPC comme diplômes.

Bonjour Francis et merci de répondre à nos questions

Bonjour Médiatude, avec plaisir.

Qu’est-ce qui a motivé votre départ de la chaîne verte, alors que tout semblait aller à la tête de « Nous chez vous » ?

Ce n’était pas de gaieté de cœur, mais je devais absolument le faire parce qu’une situation incontournable au sein de ma famille m’y obligeait. En réalité je devais procéder à l’évacuation sanitaire d’un membre de ma famille, l’accompagner et l’assister également et ne sachant pour combien de temps, je ne voulais pas pénaliser la chaîne j’ai préféré la libérer de ce poids. Après toute ces difficultés de famille qui Dieu merci ont fini par s’arranger, j’ai eu une petite ouverture sur CANAL+ via un ami de ma défunte mère mais je crois que ça n’a pas été concluant de son côté puisque qu’il ne m’a plus recontacté pour me donner la suite. Heureusement je n’en ai pas fait cas sur ma page ni même du cas Vision 4 (rire) vous imaginez le Japap autour… (rires)

Aujourd’hui vous êtes chez For You Radio and TV, mais peu avant cela l’on vous avait annoncé sur Vision 4 TV. Pourquoi cela ne s’est-il pas fait ? Que s’est-il passé ?

Je ne sais en réalité pas ce qu’il s’est passé et ça me fait tellement rire (rires). J’ai été approché par la maison, je suis allé au rendez-vous d’entretien qui s’est d’ailleurs très bien passé, le directeur des programmes m’a indiqué l’émission pour laquelle j’ai été sollicité, mais seulement pour commencer à travailler officiellement il faut un contrat en bonne et due forme. Sans même attendre la signature de ce contrat, j’ai vu que ma photo était déjà publiée comme faisant désormais partie de la maison, un élément qui signifiait clairement que la suite sera la signature du contrat. Que non ! J’ai plutôt reçu le message du DG de cette époque et de l’AG me demandant d’attendre sans entrer dans les détails des raisons de cette attente. Par la suite, les fuites d’information me firent savoir que Monsieur le PDG aurait tenu une réunion au cours de laquelle mon sujet a été longuement débattu car selon lui il n’avait jamais entendu parlé de moi et voulait en savoir plus. Bref il aurait demandé de surseoir mon dossier mais allez savoir si c’est vraiment cela. Voilà maintenant vous savez tout contrairement à ce que pense la République Facebook qui se plaît à tuer son ennuie dans l’intox. (rires)

For You Radio est un jeune média. Quelles sont vos impressions jusqu’ici ?

Mes impressions au-delà d’avoir été sollicité par cette jeune chaîne sont plutôt très bonnes vue de l’extérieure comme de l’intérieur. Une directrice générale très humble et effacée, une radio et télé qui épouse enfin mes attentes, c’est-à-dire faire confiance aux valeurs existantes et montantes, et vouloir apporter du sang neuf au paysage médiatique du Cameroun, faire confiance aux professionnels et non aux noms qui raisonnent comme ceux de son village. Avant d’ailleurs d’accepter cette collaboration j’ai pris le temps de parcourir le projet et je pense que FORYOU média tel qu’élaboré peut se tailler une part importante du gâteau médiatique sur la table de ce secteur de plus en plus concurrentiel il en a la ressource humaine, matérielle et stratégique.

Revenons sur votre parcours professionnel. Entre la période Guinness Football Challenge et de « Nous chez vous » sur Canal 2 International, l’on ne vous avait pas beaucoup vu sur les écrans. Qu’avez-vous fait entre temps ?

Oui l’on ne m’avait pas beaucoup vu sur les écrans parce que loin de ce que pense l’opinion, je ne suis pas un nomade des médias. Je ne m’engage dans un projet que si j’ai l’intime conviction que ce projet est sérieux et porteur d’une vision novatrice. Vous êtes sans ignorer le nombre de radios et de télévisions que compte ce pays mais je ne suis pas de ceux qui font le tour de 12 médias en une année j’ai fait un an chez Radio Siantou, j’ai été débauché par RTM, dix ans chez RTM j’ai été débauché suite à un casting par Guinness Cameroun, pas comme interne mais prestataire pour présenter jusqu’ici l’une des plus grosses productions télé du géant mondial ENDEMOL sur le continent. À la fin de cette production j’ai été approché par mon vieux frère Cyrille Bojiko pas pour travailler à son compte, mais pour lui donner un coup de main durant un mois pas plus, le temps de son déplacement au Canada et il m’a grassement remercié pour ce service. Quelques années plus tard j’ai été appelé par mon ami Martin Désiré Brouta l’un des meilleurs courtiers en publicité dans les médias au Cameroun, pour assurer la montée en puissance du projet Afrik2 qui pour des raisons que j’ignore a décidé de se mettre pour un moment en stand-by. Pendant que j’y étais j’ai été approché par mon éternelle sœur de vie et d’armes, la très talentueuse animatrice Joyce Fotso pour prendre les commandes de NOUS CHEZ VOUS jusqu’à ma démission volontaire qui a surpris et attristé tout le monde dans la maison.

Quelle est en bref votre histoire avec les médias ?

Vous savez je suis né d’une maman femme de médias et je suis presque né dans un studio de radio. C’est un milieu dans lequel j’ai grandi entre radio Douala à l’époque et la CRTV. Mon amour de mère me baladait comme son sac à main partout dans les couloirs de son lieu de travail les weekends et en période de vacances d’où j’ai développé un amour de très haute-fidélité avec la radio et la télévision. Mes modèles: Joly  » Ousmane » Nimbngom, Daniel Zock Ambassa, Saint Lazare Amougou, Serges Pouth, Léonard Châtelain, Solange Aïcha, Pascal Pierre Et Philomène Nwal. Mais la personne qui me porte face à un micro pour la première fois s’appelle Constant Malonga qui trouvait en moi un talent d’animateur radio. J’avais 15 ou 16 ans quand Il m’a inscrit à RDVV la Radio De Vos Vacances un concept de la CRTV pour les élèves en vacances par lequel sont passés plusieurs de ma génération. Professionnellement alors que J’étais élève en classe de première A4 au lycée bilingue de Moliko à BUEA, je suis entré dans ce métier par Mount Cameroun FM grâce à Philomène Nwal chef de chaîne à cette époque,  comme chroniqueur du MC HIT de Adrien Baba Yigue et je m’y suis installé pleinement quand J.Remy Ngono m’a donné ma chance à RTS en 2000. Je n’ai plus jamais postulé nulle part, j’ai toujours été sollicité. Beaucoup ont du mal à me croire quand j’évoque mon parcours scolaire mais je n’ai rien à cacher. Je suis titulaire d’un C.E.P.E et d’un BEPC. Ma scolarité a pris fin en première A4 sans probatoire après le décès de mon amour de mère.

Avez-vous fait des choix professionnels que vous regrettez aujourd’hui ? Lesquels?

Non je n’ai jamais fait de choix professionnel que je regrette, je suis devenu plus qu’avant un fervent croyant chrétien pas parfait certes, mais je laisse à l’Éternel faire moi ce que sa volonté décide. Ma vie professionnelle évolue en ascension je prends très au sérieux les tâches qui me sont confiées et  je fais des efforts pour les accomplir avec le soutien de mes collègues et collaborateurs.

Quelles sont vos attentes et perspectives actuelles ?

Une collaboration franche avec mon employeur, jusqu’ici c’est le cas, et offrir une place de choix à long terme à FORYOU MEDIA mais ça ne sera pas sans compter sur le soutien de mes collaborateurs, de mes fans et autres admirateurs, et surtout de Médiatude qui fait déjà beaucoup pour tous les acteurs de médias au Cameroun j’en profite pour vous dire ma profonde gratitude.

888starz

Articles similaires

Un commentaire

Bouton retour en haut de la page