L’aide à la presse privée passe de 56 millions à 140 millions FCFA
Ce montant a été dévoilé lors de la 6e session de la Commission d’examen des demandes d’appui institutionnel de l’État, ouverte le 12 décembre 2024 au ministère de la Communication. Seule une soixantaine d’organes de presse s’est portée candidate pour bénéficier de cette enveloppe.
La presse privée disposera donc d’une enveloppe de 140 millions FCFA en soutien de l’État pour l’exercice 2025. Ce montant a été révélé pendant la 6e session de la Commission d’examen des demandes d’appui institutionnel de l’État, dirigée par Félix Zogo, secrétaire général du Ministère de la Communication, au nom du ministre René Emmanuel Sadi.
Contrairement aux années précédentes où les demandes étaient plus nombreuses, seuls 65 organes de presse (soit 60 issus de la presse écrite et cinq de la presse en ligne) ont exprimé cette année leur souhait de bénéficier de cette aide financière annuelle. Leurs dossiers ont été examinés le 12 décembre 2024 au ministère de la Communication. Les bénéficiaires doivent satisfaire à plusieurs critères, notamment : assurer une production régulière, être constitués en entreprises, être à jour de leurs obligations fiscales et sociales (notamment auprès de la CNPS), et contribuer à la création d’emplois.
Bien qu’augmentée de 21 millions FCFA, elle ne répond pas aux attentes de certains
« Les gens perdent de l’intérêt pour cette aide, car elle est insignifiante. Elle n’a aucun impact réel sur le développement des organes de presse », souligne Janvier Njikam, représentant des éditeurs de la presse en ligne, cité par Cameroon Tribune. « Il faut créer un fonds de développement des médias. Si un milliard de FCFA était injecté comme point de départ, vous verriez une nette amélioration de la situation de la presse camerounaise », ajoute-t-il.
Du côté du ministère de la Communication, la « conjoncture économique » est mise en avant pour justifier ce montant jugé insuffisant.
La nouvelle enveloppe reste bien inférieure à celle allouée par certains États africains. Au Gabon et au Sénégal, par exemple, l’appui financier de l’État à la presse privée s’élève respectivement à 500 millions et 4 milliards FCFA.