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« Le code du travail camerounais est totalement obsolète. Il faut une relecture de cette loi », a proposé Edmond Kamguia sur Équinoxe TV

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Invité dans l’émission DROIT DE RÉPONSE, présentée par Duval Fangwa le 9 février 2025, le consultant d’Équinoxe Télévision a critiqué le code du travail camerounais. Le document serait, selon lui, l’une des causes des manifestations qui ont eu lieu à Nkoteng et Mbandjock.

Au début du mois de février 2025, Nkoteng et Mbandjock, dans le département de la Haute-Sanaga, ont été le théâtre de violents affrontements entre des employés de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) et les forces de maintien de l’ordre. Alors que les travailleurs de la Sosucam revendiquaient de meilleures conditions de travail et de rémunération, ils ont été rejoints sur les lieux par les forces de l’ordre. La manifestation a alors pris une autre tournure, entraînant la mort d’un ouvrier et faisant plusieurs blessés. Certes, le calme est de retour dans ces zones d’après les autorités, mais Edmond Kamguia pense que le problème pourrait encore ressurgir un jour, tant il estime qu’il a été causé par le code du travail actuel.

Pour l’éditorialiste de la chaîne Équinoxe TV, lors de DROIT DE RÉPONSE, cette situation, qui lui rappelle le début de la crise anglophone, aurait pu être évitée si cette loi profitait davantage aux employés camerounais.

« Ce qui se passe à Nkoteng et Mbandjock me rappelle le début de la crise anglophone, où des gens ont tenu à manifester leur frustration. On a vu des enseignants, des avocats qui ont manifesté, mais la réaction des forces de l’ordre, c’était la répression et non l’écoute. On a roué de coups des enseignants, des avocats lorsque la crise a commencé. Vous voyez, la situation est similaire à ce qui vient de se passer à Nkoteng. Le sujet n’est pas le même, mais les conditions sont les mêmes. Le gouvernement ne prévoit pas, n’anticipe pas, ne trouve pas les voies et moyens d’empêcher que le pire arrive avant de chercher une solution pour guérir le mal qui est profond… », a-t-il déclaré d’emblée.

« Le code du travail camerounais est totalement désuet. Il faut une relecture de cette loi. Parce que, effectivement, l’employeur est roi et l’employé est totalement perdu. On ne peut pas s’attendre à développer l’économie du pays avec ce type de code du travail qui profite davantage aux multinationales. », a tranché le consultant.

Par la suite, il a fustigé le bilan annoncé par le gouverneur de la région du Centre, Paul Naseri Bea, après cet événement malheureux. Celui-ci, dans son document, indique qu’il n’y a eu qu’un mort pendant les affrontements, ce qui ne devrait pas être minimisé, selon Edmond Kamguia.

« C’est vrai, il n’y a eu qu’un seul mort, mais un mort est un mort de trop. Lorsque j’ai écouté le gouverneur de la région du Centre faire le premier bilan de la situation, je n’ai pas eu le sentiment que, lorsqu’il dit qu’il y a un mort, cela l’affectait. J’ai eu l’impression que ce n’était pas beaucoup pour lui. C’est l’enfant d’une famille qui est mort, qui a été abattu. […] Est-ce que c’est la solution de tirer sur quelqu’un, même s’il avait en sa possession une arme blanche ? Est-ce que c’est ce que la loi prévoit ? […] Je vous assure que c’est comme ça que les choses commencent, et on ne sait pas comment ça va se terminer demain. Je ne serais pas surpris que ce qui se passe à Nkoteng et à Mbandjock s’aggrave, comme ce que nous connaissons dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a-t-il conclu.

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