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Le comité pour la protection des journalistes réclame la justice pour Samuel Wazizi

Quatre ans après la mort en prison du journaliste, le CPJ et les avocats de la famille demandent aux autorités camerounaises de rendre justice et de remettre le cadavre à la famille.

Décédé le 17 août 2019 alors qu’il était en détention au Cameroun, Samuel Wazizi n’a pas encore été inhumé par sa famille. Une famille qui n’est pas véritablement renseignée sur les circonstances de l’arrestation et de la mort du journaliste. Le gouvernement du Cameroun a maintenu son silence sur la question malgré les appels à enquêter et à traduire les auteurs en justice.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé à New York a lancé de nouveaux appels à la justice et à des réponses appropriées à la famille de Wazizi et au monde des médias. « En ce jour, il y a 4 ans, le célèbre présentateur de nouvelles camerounais Samuel Wazizi, est décédé en détention gouvernementale. Il n’y a eu aucune enquête crédible sur sa mort. Sa famille mérite des réponses », a déclaré CPJ Afrique dans un rapport à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort de Wazizi.

Selon Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, « les autorités camerounaises ont dissimulé la mort de Wazizi pendant des mois malgré les demandes répétées et les demandes en justice des défenseurs de la liberté de la presse, de sa famille, de ses collègues, amis et avocats ». Pour elle, le président Paul Biya a promis une enquête, mais il n’y a eu ni transparence ni responsabilité. « Quatre ans plus tard, nous exigeons des réponses. La famille de Samuel Wazizi mérite la fermeture, et les responsables de la mort de Samuel Wazizi en détention doivent être tenus responsables », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement du Cameroun doit ouvrir une enquête indépendante.

Me Eduard Liwanga Ewule

En plus du CPJ, les avocats de la famille continuent de demander des comptes, des années après la mort de Samuel Wazizi. « C’est inexplicable que, dans un État qui est censé protéger ses citoyens et ses biens, nous soyons à 4 ans sans suite favorable sur le décès de ce brillant journaliste », s’est désolé Me Richard Tamfuh, avocat du défunt, au micro de Canal2 International. Pour l’avocat de la famille Wazizi, Me Eduard Liwanga Ewule, toute la lumière doit être faite sur ce meurtre. « Ça fait 4 ans aujourd’hui que Wazizi est décédé, on ne peut pas aller chercher le cadavre. Le gouvernement du Cameroun doit ouvrir une enquête indépendante. On doit connaître la cause de sa mort puis, une autopsie doit être faite sur le cadavre. Le corps doit ensuite être remis à la famille pour que tout soit clôturé. Si compensation peut être faite, elle doit être faite », a-t-il déclaré au micro de Canal2 International.

En rappel, des rapports documentés du CPJ affirment que la police camerounaise a arrêté Samuel Wazizi, alors soupçonné de « collaboration avec des séparatistes », le 2 août 2019. Après son transfert en garde à vue le 7 août 2019, le CPJ a déclaré que « les amis, la famille, les collègues et l’avocat de Samuel Wazizi n’ont eu aucun contact avec lui, et n’ont reçu aucune mise à jour officielle sur son cas jusqu’à ce que l’armée publie une déclaration 10 mois plus tard, il a été affirmé qu’il était décédé le 17 août 2019 d’une « septicémie ». Une mort qui reste en travers de la gorge de beaucoup.

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