Le gouvernement met sur pied un groupe de travail pour sortir la presse privée de la précarité
Ledit groupe aura pour missions principales de collecter et de centraliser toutes les mesures destinées à la viabilisation économique des organes de presse et autres structures médiatiques privés, ainsi que d’identifier et de mettre en œuvre les recommandations issues des états généraux de la communication de 2012, a fait savoir le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, dans une décision datée du lundi 24 mai 2021.
Le gouvernement camerounais veut améliorer les conditions d’exploitation des organes de presse écrite à capitaux privés. Pour ce faire, il annonce avoir mis sur pied, un groupe de travail Mincom-Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) pour parvenir à ses fins. Elle intervient après des revendications portées par les patrons de presse qui dénoncent la non-application des recommandations engendrées au terme des états généraux de la communication de 2012.
Le Repac plaide également pour une hausse de l’appui institutionnel de l’État à la presse privée (médias audiovisuels, presse écrite et web, imprimeries, syndicats, associations professionnelles, etc.), qui reste jusqu’ici, une priorité pour entreprises de presse écrite et en ligne.
Le Réseau des patrons de presse, propose le relèvement de cet appui de 300 millions actuellement à 2, voire 3 milliards de FCFA par an. Ceci, dans le but d’assurer la viabilité des entreprises de presse menacées de disparition du fait de la modicité de la subvention allouée chaque année par l’État et fortement impactée par la Covid-19.
La création de ce groupe de travail fait suite à la séance de travail tenue le 29 avril 2021 entre le Mincom et le Repac en vue de trouver des solutions pérennes aux problèmes de la presse privée. À l’issue de cette rencontre, le Repac a décidé de sursoir à la « marche pacifique » programmée le 3 mai à Yaoundé, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette marche a été interdite par le sous-préfet de Yaoundé 1er qui invoquait le respect des mesures barrières contre la Covid-19 et la préservation de l’ordre social.