Le MRC parmi les raisons du licenciement d’Auréole Tchoumi de DBS TV ?

24h après l’annonce de sa mise à l’écart par Médiatude, celui qui est désormais l’ancien rédacteur en chef de la chaîne DBS TV a décidé de tout déballer sur sa page Facebook, le 26 avril 2025. Il dénonce aussi un « clientélisme familial ».
Dans un précédent post Facebook, le 25 avril 2025, Auréole Tchoumi, qui n’avait plus été vu à l’antenne depuis presque deux semaines, a annoncé son licenciement. La raison évoquée : « incompétence », précisait-il. Ce 26 avril 2025, le journaliste, visiblement remonté, a dégoupillé.
Nommé rédacteur en chef en janvier 2025, Auréole Tchoumi fait savoir dans un nouveau post Facebook que cela n’a pas été un avantage pour lui. Il affirme avoir soutenu la rédaction « à [ses] frais personnels », avec l’appui de ses collègues Roméo Ngoula et Vanessa Ndé Chuwong. Il dit avoir financé le carburant et les réparations du véhicule de la rédaction pour assurer la couverture quotidienne de l’actualité.
Cauchemar après invitation d’un cadre du MRC
Sous son impulsion, une nouvelle émission dominicale est lancée. Lors d’un direct, l’invité Pierre Emmanuel Binyam, militant et cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), déclare : « Kamto sera candidat, même s’il est investi par une autre formation politique. D’ailleurs, même si Maurice Kamto n’est pas candidat, les forces du changement feront tout pour que Paul Biya perde l’élection présidentielle d’octobre. » La diffusion est brutalement interrompue à la 52ᵉ minute, fait savoir Auréole Tchoumi.
Après l’incident, la direction de DBS TV exige que Tchoumi « ne reçoive plus d’opposants », une consigne qu’il dit avoir immédiatement refusée : « Les opposants sont le cœur de cible de mon émission », rappelle-t-il. Pour lui, cette censure marque le début d’une mise à l’écart progressive.
L’ancien rédacteur en chef décrit une entreprise gangrenée par « le clientélisme familial » et une « absence totale de professionnalisme ». Lors d’une conférence de rédaction, une analyse SWOT provoque des tensions explosives. Une majorité d’employés aurait demandé sa tête, estimant qu’il était trop rigoureux.
« Ce jour-là, l’entreprise a pris feu », écrit-il. Selon son récit, la direction, sous pression de la « famille » et du « village », décide de le rétrograder au rang de « simple journaliste ».
Face aux sanctions frappant aussi plusieurs collègues, le globe-trotter médiatique choisit de partir : « J’ai décidé de quitter non seulement mon bureau, mais l’entreprise », explique-t-il.