Romeo Dika démissionne du RDPC : « Monsieur le Président National… je fais cadeau à votre parti des 90 000 000 F qui me sont dus depuis 16 ans »
Un jour après avoir annoncé son intention de quitter le navire RDPC, le promoteur de la Radio des Artistes vient d’adresser une lettre à Paul Biya, pour lui notifier son départ du parti au pouvoir.
Tout est donc désormais fini entre le RDPC et Romeo Dika, si l’on s’en tient à sa lettre, dont Médiatude a eu copie ce 09 septembre 2020. Un jour avant sur les antennes de ABK Radio, Romeo Dika, était revenu sur son envie de rejoindre le MRC ou le PCRN, critiquant le RDPC. Ce qui est désormais fait.
« Monsieur le Président National et très cher père, Après avoir accepté toutes les humiliations pour vous. Après avoir patienté 16ans durant de voir la situation évoluer, vos trois promesses de me faire payer n’ayant pas été tenues, j’ai constaté que ne faisant pas partie des cercles ésotériques, ma situation au sein du RDPC auquel j’ai adhéré en 1986 par idéal ne peut évoluer. L’espoir s’est éloigné des principes pour lesquels j’avais adhéré. » fait-il savoir à Paul Biya.
« La commande de mobiliser les artistes pour votre campagne de 2004 ayant tournée en escroquerie dans laquelle j’ai failli perdre ma vie en faisant deux AVC me conforte dans l’idée de prendre acte de ma mise à l’écart par les dirigeants du parti actuel. » écrit-il.
« J’ai donc l’honneur par la présente de vous adresser ma démission du RDPC et je fais cadeau à votre parti le RDPC des 90 000 000 Fcfca qui me sont dus depuis 16 ans mais Dieu rétribuera chacun en fonction de ses actes. Je vais continuer la politique dans un autre parti plus respectueux de la dignité humaine dans mon village à Douala. »
Romeo Dika critique le RDPC depuis quelques temps sur sa radio, la Radio des Artistes. Artistes-Producteur-Manager et patron de média, Roméo Dika, a lancé la radio des artistes en 2011 à Yaoundé sur les 106.5. Au départ, dédiée à 100% à la musique camerounaise, la radio s’est par la suite orientée en politique avec l’entrée en jeu de son promoteur dans le champ politique. La radio organise très régulièrement des débats politiques sur ses antennes. « Si je décède qu’aucune médaille du renouveau ne me soit attribué à titre posthume car, de mon vivant après 35 ans de carrière couronnée de trois disques d’or et deux disques de platine et produit plus de 95 artistes, ma contribution pour la promotion de la culture nationale n’a pas été reconnue. » précise-t-il à Paul Biya.
Les semaines à venir s’annoncent bouillantes sur ses antennes.