« La plupart des vestes que j’ai portées quand je travaillais à Equinoxe étaient celles de Flavien Ndongo », Auréole Tchoumi dans « 7 minutes pour convaincre »
Le nouveau militant du Rdpc, Auréole Tchoumi a raconté ses déboires dans la presse camerounaise, notamment chez Équinoxe télévision. Le journaliste était le mardi 30 août sur le plateau de « 7 minutes pour convaincre », sur Afrik-Inform Tv.
En « 14 ans » de vie passés dans la presse camerounaise, Auréole Tchoumi en a gardé un goût amer. Mardi dernier face à Abdoulaye Raman, d’Afrik-Inform Tv, l’ancien journaliste tel qu’il convient désormais de l’appeler, a narré le calvaire qu’il a rencontré dans des médias privés camerounais à l’instar d’Équinoxe Tv. « J’ai travaillé dans les médias. Les médias m’ont perdu 14 ans de ma vie […] j’ai lavé des cadavres dans ce pays. Je faisais des jobs à la morgue de Bagangté. J’ai fait des champs de tomates ici, j’ai fait la laverie ici à [la Station-service] Total Logbaba. […] étant journaliste, 7 mois, sans salaire, 8 mois sans salaire. Afrik 2 radio, 8 mois sans salaire, Équinoxe, 9 mois sans salaire, Dbs télévision, 8 mois sans salaire, a-t-il confié la voix hachée avant de remercier ses bienfaiteurs. Et Jean Materne Ndi à qui je dis merci, me nourrissait comme un bébé, Didier Kouamo…, Flavien Valère Ndongo. La plupart des vestes que j’ai portées, quand je travaillais à Equinoxe Tv, appartenaient à Flavien Valère Ndongo ».
« Pourquoi vous croyez que les camerounais peuvent me juger ? »
Notons que Auréole Tchoumi a accordé cette interview au lendemain de son adhésion au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) après avoir passé « 16 ans » dans l’opposition (Mrc puis Afp) à critiquer le pouvoir de Yaoundé. Un choix qu’il a expliqué le mercredi 31 août sur la radio Sweet Fm, par la recherche d’« une ascension sociale », car pour lui, les partis d’opposition ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne vont pas sur le « terrain ». Eu égard de ses propos, ses détracteurs, ont jugé qu’il avait rejoint le camp adverse, pour satisfaire ses instincts plutôt que de prôner l’intérêt commun. L’ancien journaliste a donc dans ses interventions tenues à rappeler à ces derniers qu’il avait traversé l’enfer pendant ses débuts.
« Pourquoi vous croyez que les camerounais peuvent me juger ? J’ai fait le Ben skin étant journaliste […] Mon petit frère a eu son Bepc dans un collège de Douala qu’on appelle Suzana, c’est moi qui payais. On le chassait là-bas, je partais là-bas taper les mains. Est-ce qu’ils vous ont dit que je me suis mis à genoux dans la cour du Collège Suzana pour qu’on accepte le dossier de mon petit-frère ? Ayant fait la promesse que je vais venir payer. Vous comprenez ? J’ai fait 14 ans dans la presse, je n’ai pas un terrain, je n’ai pas un compte bancaire. À l’heure où je vous parle, j’ai moins de 100.000 FCFA dans mon compte bancaire, parce qu’aujourd’hui je suis un entrepreneur. À l’époque, je n’en avais pas, vous comprenez ? », a tonné Auréole Tchoumi.
En ce qui concerne sa carrière journalistique, Auréole Tchoumi est passé par Équinoxe Tv, Abk Radio, Afrik 2 radio et Dbs Tv, avant de déposer définitivement la plume pour se consacrer à la politique où il a fait ses premières armes au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto, puis parti à l’Alliance des Forces progressistes (AFP) de Cyrille Sam Mbaka, qu’il a quitté récemment.
Désormais dévoué à la cause de Paul Biya, Auréole Tchoumi nourrit l’espoir de devenir au moins « un conseiller municipal au bas mot ».