Canal+, Startimes, MultiChoice… alertent les câbleurs sur les effets néfastes du piratage d’images
Dans un communiqué conjoint, signé le 12 août 2024, ces opérateurs de télévision payante rappellent aux télédistributeurs par câble qu’ils sont titulaires de droits sur diverses chaines de télévision et programmes qu’ils obtiennent en « contrepartie d’investissements financiers significatifs ».
Accusés par le « syndicat des câbleurs » d’avoir démantelé plus de 15 installations de télédistribution au Cameroun et de vouloir contrôler le secteur au détriment des entreprises locales, les géants français, chinois et sud-africains de l’audiovisuel démentent cette information et font quelques précisions sur les contours de leurs activités au pays.
Face aux pratiques illégales des télédistributeurs par câble, qui diffusent leur contenus et programmes sans autorisation, Canal+, Startimes et MultiChoice, rappellent que leurs contenus ne peuvent être proposés par d’autres opérateurs sans autorisation. « La diffusion des chaînes et des contenus sans autorisation est constitutive de piratage et de contrefaçon des droits, prévus et sévèrement réprimés par la législation camerounaise », a apprécié Me Zangue, porte-voix, des opérateurs.
En effet, le piratage des images entraîne une perte de revenus pour les créateurs et diminue la valeur perçue de leur travail. Il les prive de contrôle sur l’utilisation de leurs œuvres, pouvant nuire à leur réputation. Les coûts élevés de poursuites juridiques compliquent la protection des droits d’auteur. En conséquence, selon des experts, cela peut décourager les créateurs de continuer à produire du contenu pour le grand public.
En 2023 Canal+ s’était engagée pour la défense de la production audiovisuelle en Afrique en mobilisant l’opinion contre le piratage autour de la campagne #ProtègeTaTélé portée par les personnalités de l’antenne.