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Au Sénégal, le gouvernement veut réguler les contenus sur les réseaux sociaux

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D’après le ministre sénégalais de la communication, les compétences de l’actuel Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) sont insuffisantes et ne permettent pas la couverture optimale des médias classiques et numériques. Un autre organe devrait être mis sur pied d’ici la fin d’année 2025.

Le Sénégal entend renforcer son système de régulation des médias à travers la création d’une nouvelle autorité indépendante. Ce projet dévoilé le 27 janvier 2025 et débattu à l’ouverture de la conférence des régulateurs des médias francophones vise à répondre aux limites du CNRA. Les compétences du conseil se limitent principalement à l’audiovisuel et excluent des secteurs essentiels tels que la presse écrite, les médias en ligne et les réseaux sociaux, sauf en période électorale, indique la chaîne publique sénégalaise.

D’après Habibou Dia, dans des propos recueillis par RFI, il est temps de faire table rase du CNRA, le régulateur actuel : « Le CNRA a des moyens très limités, aussi bien en termes de ressources humaines que de ressources financières, il ne dispose pas de technologie de veille optimale. Et pour l’anecdote, il est incapable de réguler les radios au-delà de Dakar. »

Selon le ministre de la communication, Alioune Sall, cette nouvelle instance devrait couvrir non seulement l’audiovisuel, mais aussi la presse écrite, les médias en ligne et les réseaux sociaux. « La régulation doit inclure toutes les plateformes médiatiques pour garantir un écosystème fiable », a insisté Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA, qui soutient cette réforme.

Au-delà des médias traditionnels, cette initiative répond également à l’essor des influenceurs et créateurs de contenu numérique, souvent non encadrés juridiquement. « Il y a des influenceurs qui ont des comptes suivis par des milliers d’utilisateurs, mais qui font de la vente. Donc, ils diffusent des informations, mais en réalité, c’est de la publicité indirecte. Certains se positionnent carrément comme des journalistes, donnent des infos qu’ils pensent collecter et recouper. Et pour prévenir la désinformation, les fausses nouvelles ou les propos haineux, ces personnes-là devraient pouvoir bénéficier d’un accompagnement », a détaillé Habibou Dia. « Il nous faut renforcer la régulation afin d’avoir un écosystème vertueux et fiable, dans le cadre du dialogue accru que nous avons entamé avec les plateformes comme Google, Meta et TikTok ».

Les autorités veulent finaliser le projet d’ici fin 2025.

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