« À l’heure actuelle, le Cameroun n’est même pas capable d’organiser une CAN », a déploré Priscille Messene sur Canal 2
Invitée dans l’émission LE DÉBRIEF DE L’ACTU le 03 octobre 2024, la journaliste a réagi à la décision de la CAF après sa visite d’inspection. Cette décision indique que seuls les stades Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et Kouekong de Bafoussam sont homologués au pays actuellement.
L’information qui circule depuis la matinée du jeudi 03 octobre est au centre des débats dans certains médias camerounais. Alors que le prochain match des Lions indomptables était prévu le 11 octobre au stade de Japoma à Douala, d’après la Fecafoot, la Confédération Africaine de Football annonce que seuls deux stades au Cameroun respectent actuellement les normes internationales.
Selon Priscille Messene, cette nouvelle vient remettre en question les investissements massifs de l’État du Cameroun pour la construction et la réfection des infrastructures sportives. « L’État du Cameroun a dépensé des milliards de francs CFA pour la construction et la réfection de ces stades en vue de la CAN et en vue justement d’améliorer la qualité de notre sport. Et quand, deux ans après, on vous dit que les seuls stades homologués par la Confédération Africaine de Football sont Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et Bafoussam Kouekong, il faut se poser des questions. Même le stade Ahmadou Ahidjo, moi je crois que c’était parce que c’est la capitale », a-t-elle déclaré.
La journaliste s’est particulièrement indignée sur le cas du stade Olembé, qui a fait parler plus d’un, du fait de la quantité du budget alloué pour sa construction. « Quand on vous dit qu’on a dépensé environ 250 milliards de francs CFA pour la construction du stade Olembé qui, en principe, devrait porter le nom du président de la République, Paul Biya, et qu’il n’est pas homologué, on se pose des questions. Le stade Olembé a coûté environ 250 milliards de francs CFA à l’État du Cameroun. Et quand on connaît l’état dans lequel ce stade se trouve… La réfection du stade de la Réunification de Bépanda a coûté environ une centaine de milliards de francs CFA et qu’aujourd’hui c’est un stade qui n’est pas homologué par la Confédération Africaine de Football, il faut se poser des questions. Si on vous dit aujourd’hui que le stade de Japoma n’est pas homologué par la Confédération Africaine, moi, je trouve que c’est quand même très fort… À quoi ont servi tous ces milliards si aujourd’hui, deux ans ou trois après, on vous dit qu’il n’y a que deux stades qui respectent les normes internationales sur les cinq construits et réfectionés par l’État du Cameroun ? Comment a-t-on pu dépenser 1 000 milliards de francs CFA pour la construction des stades et qu’aujourd’hui, on n’a que deux stades qui respectent les normes internationales ? Donc, ça veut dire qu’à l’heure actuelle, le Cameroun n’est même pas capable d’organiser une Coupe d’Afrique des Nations », a-t-elle déploré.
Au-delà des dépenses, Priscille Messene a également questionné les compétences de l’Onies qui, selon elle, ne dispose pas des fonds nécessaires pour assurer l’entretien des stades.