Accusé de « diffamation », Aboudi Ottou riposte
Traduit en justice par le Pdg d’Enangue Holding, le rédacteur en chef d’Investir au Cameroun, a décidé à son tour, d’intenter un procès pour dénonciation calomnieuse contre Awana Ateba Michel.
Nouveau rebondissement dans l’affaire qui oppose depuis plus de six mois le rédacteur en chef du site d’actualité économique Investir au Cameroun à Michel Guy France Awana Ateba, le Pdg d’Enangue Holding, un partenaire local du groupe russe Yango, qui l’accuse de « diffamation par voie électronique et injures » suite à la publication en août 2023, d’une dépêche revenant sur des faits présumés qui auraient permis le retour au Cameroun de Yango, après une suspension d’activité infligée par le Ministère des Transports.
Jugeant « infondées » les informations contenues dans l’article d’Aboudi Ottou, le Pdg d’Enangue Holding, s’en était remis au délégué général à la Sûreté nationale au secrétaire d’Etat à la défense en charge de la Gendarmerie au ministre des Transports et même au Conseil national de la communication, qui ne lui ont pas donné gain de cause. Ce qui n’est pas parvenu à le décourager. Celui-ci, début 2024, s’est alors résolu à poursuivre le rédacteur en chef d’Investir au Cameroun au Tribunal de Première Instance de Yaoundé-centre administratif.
Contre-attaque
Aboudi Ottou qui a été notifié de sa plainte ce mois de mars 2024, a décidé à son tour de contre-attaquer. Médiatude apprend, que lui et l’agence Ecofin dont il dirige le bureau au Cameroun, ont déposé dans la même juridiction, le 26 mars 2024, « une plainte avec constitution de partie civile contre Awana Ateba Michel France, PDG d’Enangue Holding, partenaire local de Yango », « pour dénonciation calomnieuse ». Ceux-ci considèrent qu’étant donné que « ses agissements cristallisent la dénonciation calomnieuse dans la mesure où ils ont clairement pour objectif d’obtenir les sanctions pénales contre les requérants, alors même que le mis en cause a conscience de la vacuité de sa démarche qui a été établie par la Police Judiciaire et le Conseil National de la Communication (CNC). [Et] que les faits ci-dessus spécifiés tombent sous le coup des articles 74 et 304 du Code Pénal camerounais ; Il échet par conséquent de désigner tel Juge d’Instruction afin de diligenter une instruction judiciaire et traduire devant la juridiction de jugement, l’auteur des faits incriminés. », lit Médiatude dans la plainte datant du 18 mars 2024.