Au Sénégal, le Fonds d’appui à la presse désormais à 4 milliards FCFA
Précédemment fixé à 1,9 milliard FCFA par an, le Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP) va passer à 4 milliards de FCFA, a annoncé le ministre sénégalais de la Communication, mardi 3 décembre 2024.
À l’occasion de la publication officielle de la liste des médias autorisés par l’État du Sénégal, tenue le 3 décembre 2024, Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a indiqué qu’une augmentation avait été effectuée sur le Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP), une aide financière que l’État met à disposition de la presse pour encourager et soutenir le secteur chaque année. Jusqu’ici fixé à 1,9 milliard, le ministre a annoncé qu’il passerait désormais à 4 milliards FCFA.
Alioune Sall a expliqué que cette augmentation avait été rendue possible grâce à de nombreuses négociations, notamment avec les services des finances.
« En l’espace de trois mois, nous avons négocié avec les services des finances et récupéré des redevances, ce qui a permis d’atteindre ce montant. Deux milliards supplémentaires ont été alloués à ce fonds pour soutenir le secteur. Ce qui fait que le fonds de la presse s’élève à 4 milliards », a déclaré le membre du gouvernement, cité par nos confrères de Sen TV.
En ce qui concerne la liste provisoire des médias autorisés à exercer et reconnus par l’État, qui faisait l’objet de cette annonce, le ministre a publié une liste comprenant 112 médias validés par l’État sur 380 dossiers déposés, rapportent nos confrères de RFI. La liste est composée de : 10 chaînes de télévision, 14 journaux, 17 radios, 10 radios communautaires, 6 Web TV et 54 médias de presse en ligne.
L’année dernière, plus de 500 médias bénéficiaient de l’aide financière de l’État, mais à l’heure actuelle, ils ne sont plus qu’une centaine. Les médias recalés ont encore jusqu’à vendredi 6 décembre 2024 « pour se mettre en conformité avec le Code de la presse et redéposer leur dossier. Seuls les médias autorisés bénéficieront des aides publiques… Les autres seront interdits d’impression ou de diffusion », précise RFI.
D’après Alioune Sall, la restructuration du paysage médiatique sénégalais vise, entre autres, à mieux identifier les acteurs du secteur et à exploiter pleinement ses opportunités.« En reconnaissant tous les organes et en clarifiant qui est qui, nous pourrons découvrir des niches dans le secteur des médias, permettant de recouvrer d’importantes sommes », a-t-il expliqué.