Bruno Bidjang « comparait [toujours] libre » dans l’affaire Martinez Zogo
À la deuxième audience du procès de l’affaire Martinez Zogo, le Tribunal militaire de Yaoundé a apporté quelques précisions concernant la situation du directeur général des Médias du Groupe l’Anecdote dans cette affaire d’assassinat.
Bruno Bidjang, inculpé avec 16 autres personnes dans l’affaire Martinez Zogo, y « comparait [toujours] libre », comme c’est le cas depuis le 4 mars 2023, a fait savoir le Tribunal Militaire, lundi 15 avril 2024, lors de la deuxième audience de cette affaire d’assassinat. La juridiction, sur la liste des suspects, a même pris le soin de mettre à côté de son nom l’abréviation DPAC, signifiant « Détenu pour autre cause ». Laquelle cause, selon nos estimations, serait une affaire de propagation de fausses nouvelles. La seule d’ailleurs pour laquelle il est incarcéré à la prison principale de Kondengui depuis maintenant deux mois.
En plus de l’affaire Martinez Zogo, où il est inculpé pour « conspiration de torture, d’arrestation et séquestration », le journaliste est également accusé de « propagation de fausses nouvelles », à cause d’une vidéo publiée le 2 février 2024 sur ses réseaux sociaux. Une vidéo dans laquelle il reproche aux Camerounais leur inaction face à l’augmentation des prix du carburant.
Il a déjà comparu deux fois devant les juges du Tribunal militaire de Yaoundé dans cette autre affaire. À la première audience le 14 mars 2024, le journaliste avait plaidé « coupable » et le procès avait été renvoyé au 11 avril 2024 puis maintenant au 9 mai prochain pour « réquisitions du Ministère public sur la peine ».
Bien avant, il devra encore se joindre notamment à son boss Jean Pierre Amougou Belinga, à l’ex DGRE Maxime Eko Eko, et à l’ex directeur des opérations de la DGRE Justin Danwé, le 6 mai 2024, pour la troisième audience du procès de l’affaire Martinez Zogo.