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« Depuis notre déguerpissement de Dikolo, on a des décès tout le temps. », a confié un ex-habitant du village, dans Cadence matinale

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Sur le plateau de la matinale de la télévision Equinoxe, le 11 mai 2023, Etienne Bissohong, un déguerpi de Dikolo Bali vers Douala, a confié avoir perdu « beaucoup de personnes » après les destructions de maisons qui s’y sont déroulées le 14 mai 2022.

Etienne Bissohong, sur le plateau de l’émission Cadence Matinale de Gladys Sidje, y était invité en tant que représentant des « sinistrés de la localité de Dikolo Bali ». Un village situé dans le département du Fako, à environ 45 km de Douala, dont les riverains ont été forcés de dégager le 14 mai 2022. Ce jour-là, ils ont été brusquement envahis par des bulldozers qui ont détruits leurs domiciles, les forçant alors de quitter la localité.

Sur le plateau de Cadence Matinale, Etienne Bissohong, a fait comprendre à Gladys Sidje que la pilule n’a pas réussi à passer chez certains de ses anciens voisins, ainsi que chez certains de ses proches. Il a déploré la perte de « beaucoup de personnes » après ce « jour ténébreux ».

« Nous avons de la grâce, nous autres d’être encore vivants après ce jour vraiment ténébreux, le 14 mai 2022, parce que beaucoup, nous ont quitté à cause de ce problème-là. On a des décès tout le temps. Je viens même d’enterrer ma belle-sœur il y a à peine quatre jours. Vous pouvez voir que ça ne va pas. », a soufflé Etienne Bissohong.

Par ailleurs, Etienne Bissohong est revenu sur cette journée malheureuse du 14 mai 2022. Journée qui a à jamais bouleversé le quotidien de tous les anciens riverains de Dikolo Bali. Lui qui a d’ailleurs garanti à Gladys Sidje, qu’il était présent à son domicile ce fameux 14 mai 2022, a laissé entendre que ses voisins et lui ont été pris de court par les autorités présumées.

« J’étais à la maison. Tout le monde était là. Il y avait une nouvelle qui courait déjà vers les 23h la veille, qu’on devait venir nous casser. Mais nous savions qu’il y avait une commission de justice que le président avait commise pour venir nous rendre visite, faire des enquêtes quoi ! La commission devait venir le 16 mai, je crois. Et donc, nous étions sûrs qu’on ne pouvait pas nous casser ce jour-là [le 14 mai 2022, ndlr]. Malheureusement, on a vu des gros bras débarqués de nulle part. Il y avait au moins 200 à 250, de personnes que nous appelons constamment ‘les porteurs de fer’. Il y avait des gendarmes qui faisaient la parade. J’ai même demandé à un gendarme s’ils sont là pour nous casser. Il m’a garanti que non, mais que c’était pour des entraînements en vue du défilé du 20 mai. Grande a été la surprise totale de voir les engins débarqués de gauche à droite. Nous n’étions pas préparés à riposter. Nous n’étions même pas au courant. Si nous l’étions, nous allions nous préparer en conséquence. », s’est ressassé Etienne Bissohong.

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