Haman Mana : « Même Cameroon Tribune a cessé de paraître dans les années 90, faute d’argent »
Le directeur de publication du quotidien Le Jour réagissant à la concertation organisée à Yaoundé entre le Conseil national de la Communication et les hommes de presse, a suggéré que l’État accorde une place de choix à la presse locale afin qu’elle continue de mener à bien ses missions.
Si dans une première approche il dénonce ce qu’il appelle « Presse WhatsApp » dont les Unes ne sont disponibles que dans les réseaux sociaux, le journaliste critique aussi l’aide de l’Etat à la presse locale : « Nous faisons face aujourd’hui à la Presse WhatsApp une presse dont les unes ou les PDF ne sont visibles et distribués que par WhatsApp mais jamais dans les kiosques à journaux » fait-il remarquer d’entrée de jeu.
L’ancien journaliste au quotidien bilingue gouvernement poursuit en évoquant l’aide de l’État à la presse privée : « L’aide à la presse privée est tellement insignifiante que lorsque les directeurs de Publication la perçoivent, ils ne peuvent l’utiliser qu’à faire la fête en weekend, et encore… Le gouvernement sait que la presse est importante parce qu’elle peut polir son image à l’international. Il est arrivé qu’on paye des sommes folles pour des parutions à l’international alors que la presse locale est ostracisée. Tout ce qu’on voit flamboyant aujourd’hui dans la presse peut disparaitre. Même Cameroon Tribune a cessé de paraitre dans les années 90, faute d’argent », a-t-il indiqué en substance.