« Lorsqu’on est élu, est-on limité à ne servir que son parti politique ? », s’est interrogé Alain Douck sur Info TV

Dans l’émission ESPACE MINÉ sur Info TV, le 19 mai 2025, le journaliste est revenu sur les raisons qui pourraient, selon lui, entraîner la validation ou non de la candidature du président du MRC pour la présidentielle d’octobre 2025.
À quelques mois de la convocation du corps électoral, le débat continue sur la validité de certaines candidatures. Pour certains analystes politiques, Maurice Kamto aurait jeté à l’eau toutes ses chances de participer à l’échéance d’octobre 2025, en ne prenant pas part aux élections municipales et législatives de 2020. Un argument qui tient la route pour Alain Douck. Le journaliste pense tout de même que le leader du MRC pourrait contrer cet obstacle grâce à l’arrivée des élus du SDF dans son parti.
« Ce que je vais dire ne va pas plaire à tout le monde, mais je tiens à dire que, s’il y a quelque chose qui accuse sur le moment le professeur Kamto, c’est l’interprétation des textes qu’il a lui-même faite. Après avoir refusé d’aller aux échéances électorales municipales et législatives en 2020, il a fait une interprétation de la loi avec des conséquences… Mais est-ce que, pour autant, cette interprétation ponctuelle, à ce moment-là, ne souffre d’aucune possibilité de remise en question ? », s’est-il interrogé.
Pour Alain Douck, Maurice Kamto peut être éligible à l’élection présidentielle d’octobre 2025 grâce à l’article 15, alinéa 3, de la Constitution.
« J’écoute les deux parties sur l’argument en question. Il a fait une interprétation qui le met à mal. Mais lorsqu’on entre pour examiner un tout petit peu ce qu’ils appellent le parallélisme de forme, la hiérarchie des normes, on se rend compte qu’il y a quand même la Constitution, qui vient maintenant chapeauter tous les textes de loi. Lorsque vous prenez donc l’article 15, alinéa 3, qui parle de la représentation au sujet du mandat électif de député et de sénateur, il y a un problème. Est-ce que, lorsqu’on est élu, on l’est dans le cadre de la Constitution camerounaise pour représenter exclusivement son parti ? Est-ce qu’on est limité à ne servir que les intérêts de ce parti ? Ou alors, lorsqu’on est élu, représente-t-on l’ensemble de la Nation ? Voilà où se trouve tout l’enjeu actuellement », estime-t-il.