« Paul Biya n’a même pas de stade en son nom et il est conscient de la catastrophe », a déclaré Messanga Nyamding sur Vision 4
Invité dans l’émission CLUB D’ELITES sur Vision 4 le 05 novembre 2023, Charlemagne Messanga Nyamding a dressé le bilan politique, économique et social du président Paul Biya en 04 décennies de gouvernance, et affirme par ailleurs que le chef de l’Etat qui est son « maitre politique », est entouré de « mauvaises personnes ».
Sur le plateau de Bruno Bidjang, Charlemagne Messanga Nyamding a revisité tous les aspects de la gouvernance du président Paul Biya. Que ce soit sur le plan infrastructurel en passant par le social, le politologue et ex militant du Rdpc s’est beaucoup plus attardé sur les manquements observés, alors que le chef de l’État célèbre le 41 e anniversaire de son accession à la magistrature suprême, ce 06 novembre 2023.
« C’est la catastrophe sur le plan économique. Quand le président Paul Biya est arrive au pouvoir, nous avons à peu près 750 entreprises d’état. Aujourd’hui où est Alucam ? Où est Sosucam ? Où est le crédit agricole ? Où sont les grandes sociétés comme la Camer ? Je suis Biyaiste, mais les disciples de Paul Biya vous disent que vous avez foutu tout en l’air, vous avez mis l’économie à terre. L’Enam, Polytech, le palais d’Etoudi, le stade omnisport, tous ça c’est Ahidjo et aujourd’hui le président Paul Biya n’a même pas de stade en son nom et il est conscient de la catastrophe. Personne ne soutient le Président Paul Biya comme moi. Si vous ne dites pas au président comme moi je le fais, je vous jure la main sur le cœur, même quand je vais au palais je lui dis souvent que vous êtes entourés de diables, et il dit qu’il sait », a-t-il expliqué.
« Le bilan sur le plan économique et social est une catastrophe parce que lorsque vous voyez les crises au delà du Noso où on vous parle de 6000 morts, et 8000 morts pour la crise de Boko-Haram, regardez le mouvement Ots, vous voyez tous ce qui se passe et aujourd’hui, vous comprenez que les gens ne disent plus la vérité au président. C’est mon maitre politique mais il a été trahi par de grands diables qui veulent le renverser. Aujourd’hui au Cameroun, les problèmes d’insécurité ne sont pas seulement militaires. La première insécurité est sociale et économique. Quand les gens n’ont plus d’eau et à manger, les marchés publics sont devenus une affaire de petits hommes, c’est la catastrophe », a-t-il martelé.