Reporters sans frontières dénonce l’arrestation de Kingsley Fumunyuy Njoka accusé de “sécession et complicité de bande armée”
Après le SNJC et CAMASEJ, toutes 2 associations de défense des droits des journalistes camerounais, Reporters Sans Frontières (RSF) monte à son tour au créneau pour ‹‹dénoncer›› l’arrestation de Kingsley Njoka. Le reporter freelance est accusé de “sécession” et a été placé en détention provisoire pour six mois.
Dans un communiqué rendu public sur leur site internet, l’organisation internationale s’inquiète et s’interroge sur la situation des journalistes au Cameroun. Le pays pourrait selon RSF être‹‹ en train de devenir le pays le plus dangereux pour les journalistes d’Afrique centrale ›› Ces interrogations sont motivées par des cas d’arrestations comme la dernière en date; l’arrestation puis la mort de Samuel Wazizi reconnue par les autorités plus de 10 mois après les faits. Cette nouvelle affaire impliquant Kingsley Fumunyuy Njoka, reporter freelance et ancien de Magic FM et TBC à Yaoundé vient ajouter une
Le reporter freelance, a été arrêté à son domicile de Douala, le 15 mai dernier, par quatre hommes armés à son domicile au quartier Bonaberi. Trois ordinateurs portables ont été saisis en marge de son arrestation selon la femme du journaliste contactée par RSF. Officiellement accusé de “sécession et complicité de bande armée”, le journaliste a été placé en détention provisoire pour six mois à compter du 12 juin 2020.
Selon Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF, “Les accusations portées contre ce journaliste n’ont, jusqu’à présent, jamais été étayées et sa détention au secret pendant plusieurs semaines aurait sans doute duré plus longtemps sans les graves révélations autour de la mort de son confrère anglophone Samuel Wazizi, lui aussi initialement arrêté pour sa couverture de la crise qui secoue les régions occidentales du Cameroun. »
Dans ce même communiqué, on apprend que le Cameroun a perdu trois places et figure désormais à la 134e position sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2020.