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Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun demande aux employés de Canal 2 de suspendre leurs activités

Dans un deuxième communiqué marqué « Urgent N° 2 » arrivé à la rédaction de Médiatude et signé du Bureau exécutif national du SNJC, on peut lire : « Le Syndicat national des Journalistes du Cameroun, ayant appris la nouvelle de l’enlèvement de Monsieur Éric Golf Kouatchou, journaliste, correspondant de Canal2 international à Paris le jeudi 02 avril 2020 à Douala par des éléments de la sécurité non identifiée, a exigé sans succès, sa libération sous 48 heures ». 

Selon des informations rapportées par Cameroon-Info.Net, le journaliste de Canal 2 serait soupçonné d’avoir donné son badge à l’activiste Calibri Calibro. « lequel document aurait permis à Calibri Calibro d’accéder au Salon de l’Agriculture où se trouvait le Président français. »

Face à ce que le syndicat qualifie de « provocation des autorités camerounaises », le bureau exécutif national du SNJC demande ce 6 avril « aux employés de Canal 2 International de suspendre toute activité rédactionnelle pour la journée du 6 avril 2020 dès 8 heures », et dans la foulée, demande aux membres et sympathisants du SNJC « de ne couvrir aucune activité gouvernementale pour cette journée du 6 avril 2020 ».

Pour conclure, le Bureau exécutif national du SNJC demande à tous les membres du SNJC dans toutes les sections régionales « d’arborer un brassard noir pour la journée du 7 avril 2020 ».

Denis Nkwebo souhaite t-il ainsi voir une mobilisation des journalistes de Canal 2 comme avaient fait ceux d’Équinoxe il y a plus d’un an ? Mimi Mefo, alors employée à la chaine de télévision Équinoxe TV avait été arrêtée en novembre 2018 et écrouée à la prison centrale de Douala pour « Propagations de fausses nouvelles et outrages aux corps constitués et aux fonctionnaires ». Pour marquer son indignation, la chaine de Séverin Tchounkeu avait fait un black-out pour marquer son mécontentement et exiger la libération de son employée. « Équinoxe Télévision marque son indignation et condamne avec la dernière énergie l’incarcération à la prison centrale de Douala de Mimi Mefo (…) Mimi Mefo n’ayant commis aucun crime et n’ayant agi que dans le cadre de son métier de journaliste. Nous demandons aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de sa libération immédiate », avait déclaré le promoteur de la chaine. Quelques jours plus tard, la journaliste fut libérée sur instruction du chef de l’État.

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