Réunion publiques: la victoire du journal Germinal
Le journal a remporté un procès historique contre l’Etat du Cameroun sur les autorisations de manifestations publiques ce mercredi 19 février 2020. Ceci fait suite à l’interdiction entre 2014 et 2015 de certaines de ses réunions par certaines autorités administratives.
Cinq ans de procédure pour un résultat historique. Dans l’affaire opposant le journal Germinal à l’Etat du Cameroun sur l’autorisation des manifestations publiques, le droit a été dit en faveur de l’organe de presse écrite. L’affaire débute en effet en 2014, lorsque le journal à la ligne éditoriale anti système décide d’organiser une réunion publique le jour de l’anniversaire de l’accession à la magistrature suprême du président Paul Biya, une conférence portant sur la thème : « institutions démocratiques, liberté, gouvernance économique et sociale : Quelles perspectives pour le Cameroun et l’Afrique d’aujourd’hui ? ». Comme invité, le journal programme Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du NDI.
La rencontre est alors interdite par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 1. Délocalisé des mois après, la décision sera une nouvelle fois interdite, par le sous-préfet de Yaoundé 2. Face à Ceci, le journal saisit le tribunal administratif du centre qui après avoir comparé et jugé après débats et délibérés a rendu le droit.
Jean Bosco Talla, directeur de publication de Germinal n’est pas étranger devant les juridictions. Rappelons qu’en 2009, le journaliste avait été emprisonné pour « outrage au chef de l’Etat ». Interrogé dans le journal Le Jour édition du vendredi 21 février 2020 sur cette nouvelle affaire, il précise : « à partir de maintenant au Cameroun, il existe une jurisprudence Germinal en matière de réunion publique. Il est désormais interdit aux autorités administratives d’interdire des réunions publiques « . Une victoire en soi déjà.