« Si Paul Biya s’entête à aller aux élections en 2025, il va les perdre », a prédit Cabral Libii sur Ozone Média

Dans une interview accordée à Albertine Bitjaga pour la première édition du podcast L’ÉCRIN le 18 mars, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a partagé ses analyses sur l’avenir politique du Cameroun, notamment en vue de l’élection présidentielle de 2025.

Alors que les appels à la candidature de Paul Biya se multiplient, son opposant à l’élection de 2018 pense que ce serait une erreur pour le président en exercice au Cameroun de vouloir briguer un autre mandat. Au cours de l’émission présentée par Albertine Bitjaga, Cabral Libii a livré son opinion à propos de certaines personnalités, dont Paul Biya, Ousmane Sonko et Samuel Eto’o. S’agissant de Paul Biya, le président du PCRN a émis un jugement sévère concernant ses ambitions politiques. « Je pense que s’il s’entête à aller aux élections, il va les perdre en 2025. Contrairement à ce que les gens pensent -à un moment de l’émission on a parlé de la coalition- il y a une petite musique qui dit : « Oui, si tous les opposants ne se mettent pas ensemble, Paul Biya ne peut pas perdre ». C’est faux », a-t-il déclaré.

Pour illustrer ses propos, Cabral Libii a fait référence à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, où pas moins de 17 candidats s’étaient affrontés. « Juste rappeler aux gens qu’en 2024, il y a eu une élection présidentielle au Sénégal. Il y avait 17 candidats et pas des figurants. Je rappelle qu’il y avait trois anciens premiers ministres, deux anciens ministres, deux anciens maires dont celui de Dakar, un ancien haut fonctionnaire, j’en oublie d’ailleurs, des universitaires… Donc, cela n’a pas empêché que Diomaye Faye, avec la coalition, rassemble 118 partis politiques et organisations de la société civile et gagne au premier tour contre les 16 autres, dont le candidat sortant du pouvoir », a-t-il rappelé.

Cabral Libii a insisté sur le fait que le président camerounais, au pouvoir depuis 43 ans, devrait songer à prendre sa retraite. « Je continue à dire, du peu que je vois, si le président Biya — à qui j’ai déjà transmis le message depuis la tribune de l’Assemblée nationale d’aller se reposer et d’ailleurs je crois qu’il va être très utile à celui qui va éventuellement le remplacer — s’entête à y aller, il va vers un revers. Je l’espère pour lui, qu’il ne sera pas plus cinglant que ça », a-t-il conclu.