Interview : Clarence Yongo réagit après avoir déclenché une folle rumeur sur la toile
Contre toute attente, la journaliste confie n’avoir jamais quitté le PURS de Serge Espoir Matomba, contrairement aux informations qu’elle même a diffusées sur son compte Facebook mardi 24 septembre.
Mardi dans une publication laconique sur son compte Facebook, Clarence Yongo annonçait sa rupture avec le PURS de Matomba. « Merci de ne plus me contacter pour tout ce qui concerne le PURS. » Lâchait-elle avant de supprimer sa publication un jour après. Si entre temps, certaines sources à Médiatude évoquaient de petites tensions entre la promotrice de Griote TV et l’ex candidat à la présidentielle 2018, pour Clarence, « Il n y a rien ». Nous avons eu l’ancien chef de chaîne de Sweet Fm au téléphone ce 25 septembre. Clarence Yongo revient sur les motifs de cette annonce surprenante qui a fait les choux gras sur le web. Dans cette interview, elle évoque également pour la première fois les raisons de son départ de Canal 2 international en 2018. Entretien
Médiatude : Mardi vous avez fait une annonce surprenante sur votre page Facebook, et qui s’est rapidement propagée. Une réaction ?
Clarence Yongo : Qu’est ce que vous voulez que je dise ?J’ai fait une publication. J’ai travaillé sur des questions d’info pollution. Je suis dans mon travail de recherche. Je suis le propre sujet de ma recherche pour engranger les réactions des gens vis-à-vis de certaines informations que j’avais reçues ici et là, comme quoi mon entreprise (GRIOTE TV, Ndlr) ne m’appartient pas, que l’entreprise appartient à d’autres personnes qui financent. Cela m’a permis de jauger pour voir ce que les gens en pensent. C’est tout !
Nous parlons bien de l’annonce de votre démission du PURS. Donc tout va bien avec Monsieur Matomba ?
Il n y a rien. Il fallait que les gens parlent et puis vous avez vu que tout le monde s’est exprimé. Quand on a des sujets sérieux les gens n’en parlent pas. Ce n’est pas propre au Cameroun. Quand c’est une information sérieuse, est ce qu’il y a autant de réactions, de lectures que lorsqu’il s’agit peut être d’une situation de tension, de ragots ou de rumeurs. Parce que les rumeurs peuvent être avérées ou fausses. Vraiment dans ce cadre je me suis dit que je peux être l’objet de ma propre recherche.
Sur quoi porte ce travail dans les détails ?
L’info pollution, la pollution de l’info sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire la viralité d’une information dépend de quoi ?
Cette étude a-t-elle un lien avec Griote TV que vous dirigez ?
Griote nait de la recherche que j’avais déjà menée à l’époque concernant l’info pollution, et l’une des recommandations que je proposais lorsque je faisais mon master en science de l’information et de la communication obtenue à l’ESSTIC, c’était d’avoir une plateforme sur laquelle on peut diffuser des informations provenant des réseaux sociaux ou d’ailleurs, mais que ce soit une info qui soit traitée comme dans les médias traditionnels. Parce que ce qu’on reproche aux médias du web, c’est qu’il n y a pas d’intermédiation. Et sans intermédiation, tout le monde publie comme il entend. C’est pourquoi vous allez voir un flux d’informations qui circule sur les réseaux sociaux sans pouvoir contrôler. C’est donc dans ce cadre là que j’ai lancé Griote TV.
C’est un média féminin !
C’est une web TV féminine. La première Web Tv féminine d’Afrique Subsaharienne. Sur la web Tv, on pose des problématiques sensibles au genre. On valorise la femme.
On vous remmène encore sur vos rapports avec M. Matomba ( Sourire). Vous avez rejoint le PURS en septembre 2018 comme Directrice de Campagne. Actuellement en quoi consiste votre tache ?
Je suis gestionnaire d’image comme je suis gestionnaire d’image de personnalités.
On reste quand même très surpris par votre annonce de mardi. On dira donc que c’est un Fake que vous avez lancé pour tester le comportement des internautes ? (Sourire)
Si vous dites fake, tout le monde comprend ça dans le sens péjoratif. C’est une information que je diffuse pour voir la réaction des gens comme ça se fait pour les sujets de recherche. En fait je suis entrain d’écrire un article scientifique en ce moment donc ça me permet d’avoir quelques éléments.
Vous partez de Canal 2 en 2018 pour rejoindre l’équipe de Campagne de Matomba. Pour quelle raison ? Vous ne vous êtes presque pas exprimée publiquement sur cette décision.
Je n’ai pas quitté Canal 2 pour rejoindre Matomba. Quand j’étais à Canal 2 je gérais déjà l’image des personnalités. Donc je ne commence pas l’année derrière. Je fais cela depuis 10 ans. Et puis je fais d’autres travaux concernant la réputation et e.Reputation. J’ai travaillé pour des personnalités et des grands projets. J’ai travaillé pour l’image de ces grands projets là. Et donc en même temps, j’avais en projet de lancer ma boite. Il se trouve qu’il y a eu coïncidence. Il se trouve que c’était le véritable moyen de l’implémenter. En 2015 quand on y pensait il n y avait aucune Web TV .Travaillant sur les questions de genre depuis une 20 aine d’année j’avais déjà anglé sur une chaine thématique. Ça n’a rien à voir. C’est comme j’ai entendu des gens dire que Griote TV est sponsorisé par le PURS.
© Entretien avec Y.M.T., Médiatude