« C’était une mauvaise décision de ne pas aller aux élections en 2020… il faut assumer », a tonné Michèle Ndoki sur STV

Face à Dipita Tongo dans ENTRETIEN AVEC…, l’ancienne cadre du MRC a estimé que Maurice Kamto devrait abandonner la course à la présidentielle d’octobre 2025.
Maurice Kamto, candidat ou pas en octobre 2025 avec le MRC ? La question continue de susciter les débats. Après avoir délibérément refusé de participer aux élections municipales et législatives en 2020, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun aurait, selon plusieurs analystes politiques, compromis ses chances d’être candidat en 2025, faute d’élus dans son parti. Une décision que son alliée de l’époque, Michèle Ndoki, considère aujourd’hui comme « une erreur » qu’il faut tout simplement « assumer ».
« En 2023, on m’a demandé : Pourquoi voulez-vous être candidate à la présidence du MRC ? Est-ce parce que vous voulez être candidate à la présidence du pays ? J’ai répondu : Non, c’est parce que je veux être candidate à la présidence du parti. Si je voulais être candidate à la présidence du pays, je n’aurais pas besoin du parti, puisque le parti ne m’apporte rien. Il [Maurice Kamto] a décidé de boycotter les élections. Il n’a pas d’élu. Et quand il a décidé de boycotter les élections, il a dit : Je sais que cela empêchera le parti de présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles.[…] À ce moment-là, j’ai dit : je considère que le débat sur la candidature aux prochaines présidentielles ne concerne pas le MRC », a-t-elle confié.
Pour l’ancienne vice-présidente nationale du MRC chargée des femmes, ne pas avoir pris part aux élections de 2020 a été un but contre son camp pour Maurice Kamto. Selon elle, il faut oublier 2025 et penser aux prochaines échéances.
« Nous avons pris la décision de ne pas aller aux élections locales. Nous devons, en tant que formation politique, assumer cette décision. C’était une mauvaise décision. Que les leaders qui l’ont prise en prennent la responsabilité. En tant que formation politique, pour avoir laissé faire le leader, il faut assumer cette erreur. L’erreur est humaine. Il faut se préparer pour les prochaines élections locales… », a-t-elle suggéré.