Affaire Martinez Zogo : Le Snjc appelle les médias « à maintenir la pression sur les autorités »
Un an après, l’assassinat de Martinez Zogo n’a toujours pas trouvé d’épilogue. Si jusqu’ici, l’enquête se poursuit, la société civile, elle, se lasse d’attendre. Le Syndicat des Journalistes, pour sa part, dans un communiqué du 16 janvier 2024, demande aux médias de ne pas lâcher le morceau.
Le 17 janvier 2024, a marqué le premier anniversaire de l’enlèvement de Martinez Zogo, le très populaire chef de chaine d’Amplitude Fm. Ce jour-là en 2023, il avait été enlevé par des agents de la DGRE présumés au sortir de son émission quotidienne EMBOUTEILLAGES, dans laquelle, il venait une nouvelle fois de dénoncer des supposées malversations financières de fonctionnaires ainsi que des supposées magouilles de puissants hommes d’affaires. Après plusieurs jours de recherches, son corps sans vie avait réapparu le 22 janvier 2023 sur un terrain vague du côté d’Ebogo Ill, par Soa, en périphérie de Yaoundé.
Et le Syndicat national des Journalistes du Cameroun (Snjc) qui se ressasse ce triste événement ainsi que les meurtres de ses confrères Jean Jacques Ola Bebe et Anye Ande Nsoh survenus bien après, dans son communiqué du 16 janvier 2024, demande un ensemble de faveurs aux médias et au gouvernement.
Primo, l’association qui estime que l’instruction en cours au niveau du tribunal militaire de Yaoundé pour la résolution de l’Affaire Martinez Zogo, « traine en longueur », demande « à toute la presse de maintenir la pression sur les autorités camerounaises afin que toute la lumière soit faite sur ces affaires en général et particulièrement » celle de l’ex animateur d’EMBOUTEILLAGES, qui selon le SNJC, « semble montrer des limites en termes d’indépendances : C’est inacceptable ».
Secundo, le Snjc recommande aux « rédactions des médias audiovisuels d’organiser pendant la semaine, des plateaux avec cette commémoration dans le contenu ; A celle de la presse écrite et cybernétique de consacrer au moins une UNE à cette commémoration ».
Par ailleurs, le Syndicat dirigé par Marion Obam, appelle aussi le gouvernement à « mettre tout en œuvre pour que, toute la vérité soit faite sur l’assassinat de Martinez ZOGO, afin que cesse cette impunité contre l’assassinat des journalistes installés au Cameroun. Il faut qu’un procès s’ouvre et que coupables soient mis aux arrêts. Que le changement de juge d’instruction dans l’affaire Martinez Zogo ne devienne pas le moyen choisi par le Gouvernement pour ne pas prendre ses responsabilités ».