International

En Guinée Conakry, la junte interdit cinq médias critiques

Les autorités guinéennes, dont le pays est dirigé par une junte militaire, ont annoncé le 22 mai 2024 le « retrait des licences » de quatre radios et d’une télévision très regardée en Guinée. 

Dans un arrêté rendu public le  mercredi 22 mai 2024, le Ministère de l’Information et de la Communication, indique avoir retiré « les agréments d’exploitation des radios FIM FM, Radio Espace FM, Sweet FM, Djoma FM et de la télévision Djoma TV, des médias jugés « hostiles » au pouvoir de Mamadi Doumbouya, qui a pris la tête de l’État par la force depuis 2021. 

La décision du ministre Fana Soumah est justifiée par un « non-respect du contenu des cahiers des charges », dit-il sans être plus explicite, dans l’arrêté parcouru par Médiatude.

Joint par Rfi ce jeudi, le Pdg de FIM FM, a réagi à l’interdiction de sa radio par le Ministère de l’Information. Celui-ci considère que les autorités ont porté le « coup final » dans leur supposé processus de « musèlement des médias ». 

« Nous n’avons eu droit qu’à la lecture de la partie annonçant cette décision. Pour ce qui est des motifs qui ont concouru à ces différentes décisions ou en tout cas à la prise de cet arrêté, rien ne nous a été signifié. Cette décision de retrait de nos agréments, c’est en quelque sorte le coup final par rapport au processus de musèlement de nos médias qui apparemment insupportent les autorités de la transition », affirme Talibé Barry.

Dans le même temps, Reporter Sans Frontières, s’est indignée contre l’arrêté du ministre de la Communication, ordonnant que « la répression des médias doit cesser ! »

En rappel, ces cinq médias étaient suspendus par les autorités depuis décembre 2023. Celles-ci avaient également ordonné leur retrait des bouquets de télévision payante, invoquant « des raisons de sécurité nationale».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page